Je ne sais pas exactement ce que le président de la république dira en fin d’après-midi lors de sa conférence de presse, mais je veux essayer de me l’imaginer. Afin d’arriver sans trop de mal en fin de quinquennat il sera obligé de changer de cap et de faire plus de social. Après le coup de fouet de 10 milliards qui on été débloqués au mois de décembre dernier, il devra aller plus loin. D’après les on-dits c’est une revendication majoritaire du grand débat, qui de ce fait ne peut pas être ignorée. Voilà une panel des mesures qu’il pourrait prendre : « Davantage de proportionnelle, un référendum d’initiative partagée plus accessible, un référendum d’initiative citoyenne facilité sur certains sujets locaux, une nouvelle assemblée de citoyens tirés au sort sur l’écologie, un nouvel acte de décentralisation, davantage de services publics de proximité et des mesures de pouvoir d’achat, notamment pour les retraités et les classes moyennes… » Ces mesures seront d’après le Nouvel Obs débattues ce soit. Dans leur ensemble elles marquent bien un renversement de direction. L’idée qu’en donnant plus d’oxygène à l’économie, il est possible d’atteindre plus de social dans le cadre des négociations paritaires, s’est avérée comme une fausse route. Les patrons ne feront pas d’eux-mêmes de concessions sans qu’il n’y ait pression venant de l’extérieur. L’État ne peut pas jouer dans de tels cas aux témoins. Il doit aussi mettre la main à la pâte. Le néolibéralisme social qu’il préconisait. est comme nous nous apercevons actuellement, un cul-de-sac. Même si c’est à contrecoeur, il sera obligé de mettre encore plus d’eau dans son vin. Mais cela ne peut pas se faire sans réformes au niveau politique. S’il veut donner plus de pouvoir décisionnel au peuple, il est obligé d’accepter qu’il y ait plus de proportionnelle. Cela reviendrait à dire que l’opposition, notamment celle d’extrême-droite, prenne du poids dans le domaine parlementaire.
Ce ne serait pas du goût du Genéral de Gaulle qui voulait éviter que les gouvernements ne soient pas en mesure de prendre les décisions indispensables. Je trouverais plus juste que la volonté politique soit plus équilibrée, tout en sachant les dangers que cela comporte. Dans la situation actuelle, si le Mouvement National remportait une majoirité de circonscriptions, il pourrait faire la pluie et le beau temps. Mais ce ne sera jamais possible, car faire plus de 50 % avec les idées qu’il présente est du domaine de l’impossible. Dans le domaine de la proportionnelle il pourrait se trouver nez-à-nez avec La France en marche. Une situation impossible. On s’achemine à une solution à compte gouttes. En ce qui concerne le référendum d’initiative, je ne pense pas qu’on puisse faire les choses à moité. Ou on l’accepte dans son ensemble ou pas. Je ne crois pas qu’il faille être frileux. Quant à la nouvelle assemblée citoyenne sur l’écologie, il me faudrait plus de détails. Je crains que tout cela mène à un certains rafistolage. Je partage le point de vue de l’éditorialiste de Nouvel Obs, lorsqu’elle dit, qu’elle serait partisanne d’une refonte complète des structures de l’État afin de faire de la France un pays moderne, mais ce n’est pas si facile que cela. Comment mettre sous un même toit les novateurs et les traditionalistes ? La reconstruction de Notre-Dame nous démontre, que c’est un exercice périlleux.
pm