Si j’étais Emmanuel Macron, je ne céderais pas devant la violence, c’est ce que je me dis en connaissant son caractère. Pourquoi ? Parce que ce serait un signe de faiblesse, qu’aucun président de la République ne peut se permettre, qu’il soit dit. Cela ne veut pas dire que je ne sois pas à l’écoute du cri de désespoir de bien des Français qui ne seront pas en mesure de fêter décemment Noël et le passage à l’an nouveau, qui l’année durant ne peuvent pas boucler les fins de mois, qui souffrent dans certains cas de la faim. Pendant la nuit je ferais des cauchemars comme celui que j’ai fait à Buenos Aires lors du G20. Je me suis trouvé devant des centaines de Gilets jaunes qui me huaient. Et ceci malgré ma proposition de revoir la situation. J’ai fait un mea culpa, leur ai dit comme le général de Gaulle : Je vous ai compris ! Au lieu d’applaudir, ils m’ont maudi et traité de faux-cul. J’avais beau leur faire des promesses, ils n’y croyaient pas. Je me suis réveillé en sueur. Brigitte me demanda ce que j’avais. Je me blottis contre elle et lui ai raconté mon rêve. « Mon petit, on ne peut pas sortir de sa peau ! » Elle se retourna et se rendormit. Qu’avait-elle voulu dire ? Je ressens en moi beaucoup d’empathie pour ceux qui souffrent de la misère, mais je n’ai jamais trouvé les mots pour leur exprimer ma compassion. Comme tronche, j’ai toujours été en quête de solutions qui a long terme pouvaient changer profondément les fondement de notre société. J’ai analysé les causes du mal français et suis arrivé à la conclusion suivante : Il faut redonner à l’économie les moyens nécessaires pour redonner du travail au chômeurs pour les tirer de leur état d’assistés. Un des pires maux que la France connaît. L’État-providence est une illusion lorsque les caisses sont vides.
En prenant mon petit déjeuner je dus reconnaître que j’avais manqué de pédagogie. Bien que ma marche à suivre ne soit pas erronée, je n’ai pas su expliquer à mes compatriotes, quel était mon but. Ma satanée timidité m’a empêché que j’exprime mes vrais sentiments. « Brigitte, je maudis le masque que je porte ! » Je dus reconnaître qu’avec l’augmentation de la taxe carbone, j’avais rudement manqué de sensibilité. Même si la décision était sensée, j’aurais pas pu choisir une mise en place plus néfaste. Je dus reconnaître que j’ai œuvré comme un autiste. J’ai été sourd à la grogne, au désarroi. Intellectuellement j’en suis bien conscient, mais comment sauter par dessus mon ombre à l’avenir ? De m’entêter n’est pas la solution ; de faire amende honorable comme l’a prouvé mon rêve non plus, et pourtant je me dois de reprendre la barre. C’est la première fois de ma vie, que je n’ai pas de réponses toutes faites. Pour redevenir homme sans perdre pour autant la face, il n’y a pas de recettes miracles. Après ma visite à l’Arc de Triomphe, à mon retour d’Argentine, j’ai enfin trouvé une amorce de solution. Sans faire de grands discours, je mettrai en place de nouvelles lois qui atténueront la situation sociale, tout en trouvant un bon équilibre entre mes visées politiques et la réalité. Pas de bla-bla-bla. Je ne tirerai pas la sonnette d’alarme, mais j’agirai, car c’est cela qu’on attend de moi. Je crois que ma plus grande tare est de dire la vérité. En ces temps elle n’est pas bonne à entendre, mais je suis dans l’incapacité de mentir, comme le ferait d’autres politiciens !
pm