Die Mannschaft, l’équipe de foot allemande, a pris à nouveau une raclée. Elle a perdu à Amsterdam 3 à 0 contre les Hollandais. Ce qui s’est passé au mondial, se perpétue. Joachim Löw, l’entraîneur, est à la tête des onze depuis 13 ans, presque aussi longtemps qu’Angela Merkel. Il a choisi dans sa grande majorité des joueurs qui étaient présents en Russie cet été. Il s’est dit, que les anciens champions du monde de 2014, avaient leur honneur à sauver et qu’ils se mettraient en quatre pour gagner ce match. Mais lorsque le virus du doute, affublé d’un âge certain pour un footballeur sont de la partie, toutes tentatives peuvent être vaines. Le blocage psychologique qui s’est instauré a par bien des points une analogie avec celui du gouvernement allemand. Malgré une situation encore excellente, comme démontre le bilan économique de l’Allemagne, le moteur gouvernemental a des ratés. En premier lieu l’atmosphère qui est misérable, ne contribue pas au succès. Comme les onze de la Mannschaft, les ministres donnent l’impression de se trouver sur du verglas. Les dernières décisions prisent dans le cadre du scandale du diesel, sont une valse-hésitation. On veut éviter d’envoyer le veau d’or, le lobby des constructeurs automobiles, à l’abattoir. Et la pollution ? Elle en prend pour son compte. L’échec est programmé, car la peur de l’échec amène les ministres à se contredire constamment.

La Chancelière, dont la situation pratique et psychologique ressemble à celle du coach national, semble ne plus pouvoir convaincre personne, malgré sa volonté d’affronter l’échec. Elle aussi patine. Elle a beau montrer du volontarisme mais l’ambiance n’y est plus. La preuve que si une personne détient les rennes du pouvoir trop longtemps, rien de bon peut en résulter. Löw et Merkel peuvent dans ce cas se tendre la main ! S’ils veulent éviter le pire, le plus sage serait qu’ils prennent leur chapeau, mais que faire, si après le chaos qui en résulterait, la nation toute entière tomberait dans l’abîme ? Les élections de se jour en Bavière pourraient être pour la Chancelière identiques à la défaite d’Amsterdam. Un verdict impitoyable. D’après les sondages, la coalition dans son ensemble subira un échec sans commune mesure avec ce qui s’est passé dans le passé. Ce matin personne ne peut dire ce que seront les lendemains ? Le gouvernement fédéral pourra-t-il se maintenir ou tombera-t-il ? Il se pourrait que la CSU veuille faire à l’avenir cavalier-seul et se séparerait de la CDU, ceci pour la première fois depuis la guerre. J’ai l’impression que depuis 2016, l’année où des centaines de milliers de migrants ont trouvé refuge en Allemagne, un esprit d’échec paralyse le pays. L’extrême-droite n’est plus un spectre, elle est une réalité. Psychologiquement du poison pour toute la classe politique, qui défend la démocratie. « L’ordre établi » ressemble à un mouton attaqué par un loup et n’arrive pas à prendre du large, ce qui serait le seul moyen de d’échapper à ses crocs. La peur s’est instaurée dans les têtes, rendant toutes esquives vaines. La démonstration qu’avec le personnel actuel, il sera difficile de reprendre du poil de la bête. Que ce soit Angela Merkel ou Joachim Löw, ces dirigeants ont fait leur temps. Sans leur départ, rien ne pourra s’améliorer, au contraire. Il y a de quoi jubiler !

pm

https://www.nouvelobs.com/topnews/20181013.AFP7491/ligue-des-nations-l-allemagne-giflee-aux-pays-bas-low-sous-pression.html

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