Lors de son homélie, lors de la traditionnelle audience sur la place Saint Pierre, le Pape a lancé l’anathème contre l’avortement. Il a dit : « Ce n’est pas juste de se débarrasser d’un être humain, même petit, pour résoudre un problème. C’est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème » Une fois de plus ce sont les femmes qui sont discriminées et ceci par l’Église. Elles seules portent les conséquences d’une grossesse involontaire. La plupart des hommes se défilent lorsque ce cas se présente. Ce ne sont pas les prêtres, à par de bonnes paroles, qui pourront aider ces personnes, que se soit mentalement ou matériellement. Il est facile de parler d’eugénisme, de comparer l’avortement à l’élimination des juifs, des gitans, des homosexuels et d’autres à Auschwitz. Je ne vais pas faire l’apologie de l’IVG, mais je prétends haut et fort, qu’un enfant non-désiré, pour une cause ou une autre, est une mauvaise solution pour tous. Il y a des situations, où il n’y a pas d’autres alternatives. Pour chaque future mère un tel pas est une torture, mais lorsque il n’y a pas d’avenir, je ne vois pas d’autres moyens que de passer chez le gynécologue. Le Pape a poursuivi : « Au siècle dernier, tout le monde était scandalisé par ce que faisaient les nazis pour veiller à la pureté de la race. Aujourd’hui nous faisons la même chose en gants blancs. Pourquoi ne voit-on plus de nains dans les rues ? Parce que le protocole de nombreux médecins dit : il va naître avec une anomalie, on s’en débarrasse » Je trouve de telles diatribes complètement déplacées, même s’il y a du vrai dans ce qu’il dit. J’ai toujours prétendu que j’étais opposé aux contrôles abusifs du fœtus, s’ils avaient comme but d’éliminer des enfants qui ne correspondent pas aux normes édictées par la société. Aussi un handicapé a le droit de vivre. Mais cela ne peut que se faire si les futures parents sont prêts à assumer de tels cas. C’est une question individuelle qui ne peut que se régler qu’au cas par cas.
Il ne peut pas y avoir de règles absolues venant d’hommes qui ne sont pas confrontés à de tels problèmes, mais qui n’ont pas hésité dans bien des cas, à s’attaquer sexuellement à des enfants. Je pense qu’il serait décent de la part du Pape, que dans une telle situation, il soit plus discret. On ne peut que plaider pour la vie si on est irréprochable, ce qui n’est pas le cas, aussi pour lui, qui a soutenu des prêtres pédophiles. Pourtant j’étais un inconditionnel du Pape François. Je suis très déçu qu’il n’est pas eu la sensibilité de se taire. « Interrompre une grossesse, c’est comme éliminer quelqu’un. Est-il juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? »Il ferait mieux de balayer devant sa porte avant de mettre au pilori des femmes qui se trouvent dans le désespoir. Tant que l’Église ne maîtrisera pas l’horreur qu’est la pédophilie, je ne lui accorde pas le droit de se conduire ainsi. Lorsqu’il est question de la dignité, il serait opportun de se regarder dans le miroir. Une fois de plus l’Église manque tout à fait de sensibilité. Tant qu’elle n’acceptera pas la pilule ou les préservatifs, il ne faut pas s’étonner que bon nombre de croyants se retrouvent dans un cas de conscience. Je suis pour la vie, mais pas à ce prix-là. S’il est possible d’éviter l’avortement, je ne peux que le saluer, mais il est souvent la seule alternative !
pm