La Chambre des Lords a décidé de partir en croisade contre l’intention du gouvernement britannique de quitter l’union douanière de l’UE. C’est un revers de taille pour Theresa May, qui devra aussi s’attendre à de la résistance au sein de la Chambre des communes. Cette initiative a de quoi étonner plus d’un, mais elle marque bien une évolution qui remet en question le Brexit. Aucun parti à l’heure actuelle oserait prendre le taureau par les cornes et avouer que le fait que de quitter en 2019 l’UE est une erreur de taille, mais en soutenant la chambre haute, il enlève au divorce, un de ses arguments majeurs. Je ne sais pas pourquoi en politique il est tellement difficile d’avouer qu’on s’est trompé ? Même si la séparation a été ratifiée par le peuple à une courte majorité, cela ne veut pas dire que ce vote est une bénédiction. Je pense que ce coup de semonce devrait faire réfléchir l’internationale des nationalistes, qui oublie que la politique se doit avant tout de s’occuper du bien-être des citoyens. Dans le cas du Brexit, je ne vois aucun élément positif. Les parlementaires des deux chambres semblent avoir des doutes quant à l’efficacité d’une marche solitaire de la Grande-Bretagne dans un monde agité par les troubles de toutes natures.

Le replis, comme l’a voulu Donald Trump, ne fonctionne visiblement pas. Il voulait que les USA se concentrent seulement sur leurs propres intérêts, mais le contraire est le cas, comme par exemple l’intervention en Syrie. Il en sera de même pour le Royaume-Uni dans le contexte de l’économie et de ses rapports avec l’UE. Les citoyens commencent à comprendre qu’il n’est pas possible d’avoir le beurre et l’argent du beurre. Une attitude de mise pendant l’époque coloniale, où il était tout à fait normal d’exploiter les indigènes, d’en faire des bêtes de somme. Probablement beaucoup de personnes ont encore cette mentalité. Je me souviens lors de mes voyages en Angleterre, d’avoir rencontré des retraités d’à peine quarante ans, passant leurs journées à jouer au bridge ou de soigner le gazon de leur jardin, après « de loyaux services » au nom de la patrie. Ces représentants de la bourgeoisie étaient à la proie d’allergies, lorsque le mot travail était prononcé. C’était au bas-peuple de trimer, dont beaucoup de personnes de couleur en faisaient partie. Ces fainéants bourgeois, que je risquerais de comparer à des parasites, étaient les tenant d’une vie smart menée sur le dos des plus dépourvus. Aujourd’hui tout cela est une réalité qui n’existe plus, mais je doute fort que le peuple s’en soit aperçu. Pour pouvoir rester en surface, il faut trimer ! Mais pour des personnes qui rechignent à mettre la main à la pâte, le réveil sera douloureux. De croire qu’on peut régler les problèmes que par des transactions financières, comme elles s’effectuent jusqu’à présent à la City, est un facteur d’incertitude majeure pour l’avenir, d’autant plus que l’exode de Londres est déjà amorcé. De vouloir faire revivre l’industrie qui a été sacrifiée sur l’autel de l’argent facile, sera une affaire de générations. Peu à peu les gens prennent conscience, que les années des vaches maigres se pointent à l’horizon. Ce n’est pas en faisant des discours volontaristes, qu’il sera possible de régler ces problèmes, générateurs de précarité !

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/04/18/la-chambre-des-lords-inflige-un-revers-a-theresa-may-sur-le-brexit_5287371_3214.html

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