Pour quelqu’un habitant près d’une frontière, je ne peux que douter des contrôles effectués au passage d’un pays à l’autre. Maintenir la présence de la police à ces endroits jusqu’à la fin octobre 2018 est plutôt une mesure psychologique, ayant comme but de rassurer les citoyens. Je vis sur le territoire national près de Genève, une ville connue pour ses trafics politiques, frisant souvent ceux de la criminalité, du terrorisme. Comme métropole internationale, il y a des fluctuations importantes au sein de la population appartenant de près ou de loin à la diplomatie. Pour tous ceux disposant de papiers liés à leurs fonctions, de grandes dérogations sont faites. Le fait d’appartenir à cette caste, s’en est une, leur permet une plus grande mobilité. Ils sont à l’abri de trop de contrôles. À la frontière on les fera tout simplement passer. De même pour bon nombre d’infractions, qui dans les plus mauvais des cas se terminent par une expulsion. Ils disposent aussi de la valise diplomatique pour être à l’abri de fouilles. Et j’en passe ! C’est plutôt dans ce milieu que se trouve les ingrédients menant à des attentats. Accès pour ainsi impossible !

Ce n’est que très rarement que des individus peuvent être arrêtés aux frontières, avant les méfaits qu’ils veulent commettre. Mais ce n’est pas le seul élément qui me préoccupe ici. Dans ma région, il y a certes à certaines heures certains contrôles, mais pas toujours. D’autres routes peuvent être prises, sans qu’il y ait des agents de part et d’autre. Ce que je viens de décrire ici est la preuve qu’il est dans le domaine de l’impossible de rendre vraiment plus efficace la lutte antiterroriste. Il s’avère de plus en plus que c’est au renseignement de lancer les bases des actions. Mais comment s’introduire dans les milieux qui devraient en savoir plus au meilleur des cas, s’ils sont protégés contre toutes mesures préventives contre les attentats, comme ce serait le cas des coffres de la Banque de France ? Le reste ressemble à une recherche d’une épingle dans une meule de foin. Elle est le fruit du hasard, qu’on le veuille ou non. Je pense qu’il serait plus efficace d’introduire des agents au sein des groupements subversifs. C’est le seul moyen de la prévention et encore… Au sein de la zone Schengen, la Suisse en fait partie, les membres ont la charge d’entreprendre les mesures adéquates au sein de leur territoire afin de combattre la plaie qu’est le terroriste international. Il faut admettre que les relations entre les pays-membres se pratiquent de manière efficace et que le contrôle aux frontières n’a qu’un seul but d’arrêter des personnes déjà ciblées. Mais d’après ce que nous savons, ce système d’investigations apporte ses fruits. Lorsque des méfaits sont étouffés dans l’œuf, c’est grâce au courage des investigateurs. Dans tout cela il ne faut en aucun cas oublier l’apport de la population. C’est évidemment une arme à double-tranchant, qui favorise la délation. Il est clair que les observations que chacun est en mesure de faire, sont un appoint essentiel afin de nous préserver d’actes irresponsables. Mais il faut être conscient que de telles méthodes, peuvent amener une chasse aux sorcières. Comme on le voit, il n’existe pas de solutions miracles.

pm

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/04/menace-terroriste-la-france-maintient-les-controles-aux-frontieres-jusqu-a-la-fin-d-octobre_5280729_1653578.html

Schreibe einen Kommentar

Deine E-Mail-Adresse wird nicht veröffentlicht. Erforderliche Felder sind mit * markiert