Le grand guignol de la Maison Blanche a toujours une phrase qui fait sourire. Le voilà qu’il se décrit comme un génie équilibré collectionnant les QI comme une directrice de pensionnat les petits pains pour le petit-déjeuner de ses pupilles. Lorsqu’on entend de telles absurdités, on ressent le souhait d’en posséder qu’un minimum. Il est clair qu’il a été rudement mis à l’épreuve dans le bouquin qui fait fureur depuis ce vendredi. « Fire and Fury » dresse un tableau apocalyptique de l’ère Trump et le décrit comme un homme dépourvu de culture, ne sachant même pas déchiffrer un bilan, ce qui n’est pas très glorieux pour un homme d’affaire. Aussi son entourage reçoit au mieux un 5 sur 20. Ce sont parait-il des personnages complètement imbus d’eux-même, comme le patron et n’ayant aucune connaissance politique. Ce que je ne comprends pas, les paons n’ont d’habitude pas le sens du ridicule. Ils détestent être caricaturés et toutes critiques à leur égard. C’est bien pour cela que Donald Trump n’aime pas la presse. Mais s’il ne faisait pas la une des journaux, il serait profondément déçu. D’après Michael Wolff, l’auteur de ce livre sulfureux, c’est lui-même qui ferait passer des informations intimes, afin qu’elles soient éditées.

Du point de vue psychologique, ce comportement est plutôt hors-normes. Je n’irai pas jusqu’à le taxer de dément, mais je suis censé de croire que tout ne tourne par rond. Il est connu que son attitude est celle d’un narcisse, qui veut toujours être dans les feux de la rampe. D’un autre côté Michael Wolff prétend qu’il est un grand timide et très peu sûr de lui. Je pense que cela concorde assez bien avec ce genre de personnages qui se sentent constamment attaqués. Ils ont une grande crainte de ne pas être à la hauteur et essaient de masquer leurs déficits dans la surenchère. Je suis persuadé que Donald Trump croit qu’il est un génie. Et ceci parce qu’il a réussi à atteindre l’impossible pour une personne ne jouissant pas de grandes connaissances politiques ou économiques. D’un autre côté il a constamment peur de faillir. Je me demande comment il arrive à joindre les deux bouts mentalement. Cela doit être très dur à assumer. Comment faire croire qu’il est l’homme providentiel qui sortira les USA du cul-de-sac où ils se trouvent ? Je pense qu’il doit avoir pas mal d’insomnie, ce qu’il nierait évidemment pour ne pas passer pour un faible. Cela explique d’une certaine manière sa haine pour l’establishment de New-York et de Washington. Il est connu que des personnes aussi vulnérables que lui, feront tout pour faire taire les critiques. Le danger est qu’ils cherchent des opérations coup-de-poing afin d’attirer l’attention d’un autre côté ou faire des cadeaux, comme la nouvelle loi fiscale, à des personnes qu’il prend pour ses amis. Et même là il se trompe d’après Michael Wolff. Ce dernier a réuni des preuves prouvant que les milliardaires étaient loin d’être prêts à le considérer comme étant l’un des leurs. La raison probable pourquoi il a fait entrer plusieurs d’entre-eux dans son cabinet ou pour les flatter ou les neutraliser. Où tout cela nous mènera, je ne suis pas en mesure de le dire. Je sais seulement que nous nous trouvons sur de verglas à deux pas du précipice.

pm

http://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2018/01/06/le-chef-de-la-diplomatie-americaine-defend-la-sante-mentale-de-donald-trump_5238129_4853715.html

Pierre Mathias

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