Le président Trump veut déclarer la guerre à l’utilisation abusive des opiacés. Plus de cent américains par jour meurent de ce fléau. Souvent des drogués qui les ajoutent à leur consommation normale de stupéfiants. Ce sont souvent des médicaments utilisés chez des personnes atteintes, pour une raison ou une autre, de maux physiques. Ces malades sont forcés de les prendre afin de pouvoir supporter leur quotidien. C’est justement l’expérience que je fais en ce moment. Croyez-moi que je m’en serais vraiment bien passé. J’ai tourné maints films dans le milieu des junkies, me suis attelé au trafic de drogue, ai rencontré des jeunes à l’agonie. C’était une des facettes afin de bien documenter l’horreur qu’une telle dépendance peut entraîner. Mais j’ai aussi voulu démontrer qu’il était possible de faire des cures de désintoxication et qu’un taux relativement élevé de malades pouvaient être sauvés. On m’a donné à plusieurs reprises l’occasion de suivre de telles thérapies. Physiquement elles sont relativement moins astreignantes par rapport à celles qui concernent les alcooliques. Le gros problème est avant-tout le psychisme. Mon médecin prend extrêmement soin dans le choix des opiacés qu’il me donne. Il faut avant tout éviter qu’il y aie incompatibilité avec d’autres médicaments. La plupart des produits que je prends, ont des substances intégrées ayant pour but de lutter contre la dépendance. Jusqu’à présent ils m’ont fait du bien, car je sentais un bon équilibre en moi. Mais je dois avouer que jusqu’à présent ils n’ont pas pu tellement calmer mes douleurs. Les autorités sanitaires ayant remarqué en Allemagne qu’il fallait faire évoluer la médecine palliatives afin de contrecarrer l’euthanasie, lorsqu’il s’agit de mort active comme c’est le cas aux Pays-Bas et en Belgique. C’est le médecin qui y injecte au patient une ampoule de poison. Ou comme en Suisse, où des organisations donnent aux candidats du suicide les substances adéquates.
En autorisant l’utilisation du cannabis les autorités espèrent donner à tous ceux, qui ont des douleurs à peine supportables, une planche de salut. J’ai abordé ce sujet avec mon praticien qui ne rejette pas à priori le cannabis, mais qui me dit qu’il y a trop peu d’études pour savoir exactement où et quand l’appliquer. L’empirisme fait encore cruellement défaut. Il ne peut pas imaginer que l’herbe prendra un jour la place des opiacés. C’est évidemment de la chimie qu’on me donne à ingurgiter. Mais comment faire lorsque c’est souvent la meilleure alternative ? Deux fois par semaine on me fait faire des exercices physiques et mentaux afin de contrecarrer une utilisation massive de telles substances. Pour moi les opiacés sont malheureusement un must. Je reconnais parfaitement les dangers qu’ils amènent, mais y-t-il une autre solution ? Je ne le pense pas ! Je me demande bien comment le gouvernement américain fera pour freiner l’abus de ces médicaments ? La patient est bien mis en garde de ne pas donner à des junkies de tels produits, mais comment savoir s’ils s’en tiennent aux prescriptions dictées par loi. Dans le descriptif de ces drogues, qu’on trouve dans l’emballage, l’utilisateur est averti que le cas échéant il pourrait être poursuivi. Le seul moyen est de donner aux malades que ce qu’ils ont strictement besoin et ceci seulement pour une semaine.
pm