Le président régional ,Carles Puigdemont, remet du poivre dans la Paella ce soir. Il veut ces prochains jours déclarer l’indépendance de la Catalogne, malgré un taux de participation au vote de 40%. Malgré les 90% de oui, cela reste un scrutin minoritaire, que l’on veuille ou non. Je ne pense pas que cela soit très démocratique. Le parlement européen a réagi sévèrement aujourd’hui en disant qu’il ne trouvait pas le procédé constitutionnel. Il rejoint dans ce sens l’avis du gouvernement espagnol et du roi, qui lui aussi a condamné énergiquement cet acte de dissidence. Il est permis de se poser la question de savoir si le peuple catalan est conscient du désastre dans lequel il risque de glisser, s’il continue à suivre les thèses de nationalistes bornés ? Une sécession signifierait plus que jamais que cette province quitte l’UE, que l’euro ne soit plus sa monnaie et que des frontières rigides freinent l’échanges des hommes et des biens. Bien des gens se retrouveraient dans un embarra semblable à celui Brexit et ne sauraient plus à quel saint se vouer. Du point de vue pragmatique une catastrophe sur toute la ligne. Ne serait-il pas légitime de dire que les nationalistes catalans font le jeu des fascistes européens, qui veulent voir se désagréger le continent, pour pouvoir mieux exercer leur pouvoir ? Ils feraient aussi l’affaire de Deach, qui a comme programme, de nous anéantir !
Bravo ! Je ne sais pas quelle mouche nous a piqué ces dernières années. Tout ce que l’homme entreprend, peu importe où, a quelque chose de dévastateur. Il n’en est pas autrement à Barcelone. Je ne pensais pas que des gens aussi intelligents et sensés comme les Catalans puissent aller ainsi à la dérive. Il serait temps d’analyser la signification du mot « indépendance ». Je ne le vois pas en termes de géographie, bien plus dans un état d’esprit d’ouverture. Une liberté individuelle qui ne s’arrête pas aux frontières du chauvinisme, justement celui que veut nous imposer Carles Puigdemont. Un point de vue nombriliste qui nous paralyse. Aucun élan, comme l’ont démontré les grands artistes catalans pour qui le monde tout entier était leur patrie. Je pense que c’est cela que les députés du parlement européen ont voulu dans leur ensemble, faire passer comme message. Ils ne sont pas d’accord qu’un indépendantiste puisse ainsi saborder le paquebot UE. La Catalogne sait où elle en est. Elle se trouverait complètement isolée en cas de séparation. Cela ne veut pas pour autant dire que les orateurs de l’hémicycle n’ont pas condamné la démonstration de force de la police nationale et de la garde civile. Mariano Rajoy s’est conduit comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il s’est laissé provoqué comme un enfant de chœur, ce que souhaitaient les indépendantistes. Ils ont fait ainsi la une des journaux. Il est évident qu’un chef de gouvernement aussi incompétent ne pourra pas faire sortir le pays de l’ornière. Seul un médiateur serait en mesure de faire baisser la pression. Avec deux têtes de mules cela paraît être difficilement réalisable. En fin de compte Bruxelles devra s’en mêler, ce qui est un grand risque en cas d’échec. Mais enfoncer sa tête dans le sable, n’est pas non plus la solution. Bien de la joie Monsieur Juncker !
pm