Carlo Ancelotti a été renvoyé comme entraîneur du FC Bayern après la contre-performance contre le Paris-Saint-Germain dans le match de la ligue des champions. Les Allemands ont perdu trois à zéro, ce qui en fait ne correspond pas du tout à leur forme habituelle. Depuis le début de la saison l’équipe n’est plus que le spectre d’elle-même. Il est étrange de constater que subitement rien ne va plus, que le jeu se déphase complètement. Que ce qui était la marque d’une stratégie de jeu, n’est plus existant. Le spectateur avait le sentiment que toute tactique avait été bannie de l’entraînement, que les joueurs étaient abandonnés. Un entraîneur expérimenté comme Carlo Ancelottti a dû s’en apercevoir et n’a pas probablement pas pu réagir contre le délabrement d’une structure, qui tout à coup avait perdu toute sa consistance. Les joueurs, qui n’étaient plus sûrs de leur capacité de vaincre, commencèrent à se révolter. Lorsqu’un entraîneur est remis en question par ses hommes, c’est comme si le glas sonnait. Il était évident qu’ils ne croyaient plus en leur mentor, qu’ils avaient passé du côté des perdants. Dans un cas pareil, la direction sportive d’un club est obligée de réagir le plus rapidement possible. C’est ce qu’a fait Karl-Heinz Rummenigge, pourtant un ami personnel de Carlo Ancelotti. Il devait agir ainsi dans l’intérêt du club. Cette démarche, aussi cruelle soit-elle, avait sa logique. Il a nommé comme coach intérimaire Willy Sagnol, un vieux compagnon du Bayern. Ce n’est pas comme ce qui s’est passé dimanche dernier avec le gouvernement de la grande coalition qui a été puni très sévèrement par les citoyens allemands. Aujourd’hui les grands experts de l’économie ont dévoilé leurs pronostiques pour 2018. Les chiffres ne peuvent pas être meilleurs et ont dépassé les prévisions. Les exportations carburent comme jamais, le chômage baisse de plus en plus. Le niveau de vie, tout au moins dans une majorité de secteurs, augmente.

En France on crierait victoire, les responsables seraient encensés et couverts de gloire. Mais au lieu de les féliciter pour le bon travail effectué, on leur à donné « un coup de pied au cul » ! En particulier les ministres du SPD ont écopé ce qu’ils ne méritaient pas, le déni. Rien de comparable à la situation actuelle du Bayern. C’est la démonstration évidente que ce n’est pas toujours le bon travail qui compte, plutôt un état d’esprit. Contrairement à ce qui va se passer probablement à Munich, où un nouvel entraîneur donnera du punch à une équipe, ce qui se déroulera à la tête de l’Allemagne risque d’être plus éphémère que le passé. Lorsque tout baigne dans l’huile dans un club de football, on ne remplace pas l’entraîneur et son équipe. Cela semble logique. Mais comment cela se fait-il qu’on ne fait pas de même à la tête d’un État comme la République Fédérale ? C’est là qu’il est possible d’évaluer les ravages qu’un manque d’empathie peut engendrer. Le peuple, pour une raison viscérale, a retiré sa confiance à l’équipe dirigeante. Et ceci sans raisons objectives. Un coup de tête qu’il risque un jour de regretter. Il a été tenté de montrer le carton rouge, mais à tiré finalement que le jaune. Madame Merkel en sort affaiblie. Le SPD quant à lui a passé comme Ancelotti à la trappe. Il y a de quoi râler !

pm

http://www.lemonde.fr/football/article/2017/09/28/le-bayern-munich-limoge-son-entraineur-carlo-ancelotti-au-lendemain-d-une-defaite-3-0-face-au-psg_5192969_1616938.html

Pierre Mathias

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