La rentrée sera chaude. C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron. Il veut sûrement parler tout d’abord du nouveau code du travail. Il va avoir à faire à une dure résistance venant des syndicats et d’un grand nombre de salariés qui auront peur de perdre des prérogatives. Souvent des personnes désillusionnées qui ne croient plus à une relance. Il y a tout d’abord l’emploi. Il n’est pas dit, que même dans le cas d’une meilleure conjoncture, il puisse y avoir une stabilisation dans ce domaine. Sans vouloir s’immiscer dans les négociations des partenaires sociaux, il est à mon avis indispensable que l’État ne donne des avantages fiscaux, qu’aux entreprises qui tiennent compte d’une charte qui aurait comme prérogative de maintenir ou de développer l’emploi en son sein. Il ne peut pas être question de rationaliser la production aux détriment des employés. Et si pour des raisons économiques il n’y avait pas d’autres solutions, il faut impérativement mettre sur pied un plan social qui aurait comme but suprême de réintégrer au plus vite les chômeurs dans le monde du travail. Ceci bien entendu aussi à la charge des firmes qui « dégraissent ». Avant de satisfaire les investisseurs, il faut tout faire pour soutenir tous ceux qui se retrouvent dans la précarité. Je souhaite que le Président tienne compte de mes remarques. Sans un appoint important de la population nous irons à nouveau à l’échec. Je suis tout à fait d’accord qu’il faille revoir de fonds en comble le code du travail, de donner à tous, j’inclus ici les partenaires sociaux dans leur ensemble, un outil efficace ne générant pas d’injustice. Je sais qu’il n’est pas possible de satisfaire tout le monde mais il faut éviter à tout prix une paralysie du pays cet automne. Le Président doit avant tout s’impliquer pour son peuple, non pas seulement pour une élite qui a trop souvent promis des choses qu’elle ne pouvait pas tenir.

Un autre chantier important serait l’école et la formation. J’attends de lui, qu’il puisse briser les verrous des ghettos que sont les banlieues. La liberté, légalité et la fraternité devraient être les point de référence. Il faut ressouder la nation afin d’éviter une recrudescence de la haine qui est aussi la cause du terrorisme. Le code du travail devrait encourager aussi l’emploi des jeunes défavorisés. Sans aucun doute la lutte contre le fanatisme religieux commence là, pas forcément au Mali. Dans les prochains 100 jours il ne sera pas possible d’envisager trop de réformes en Europe. Il faudra tout d’abord attendre que le gouvernement allemand se constitue après les élections fédérale du 24 septembre. C’est dans le domaine écologique qu’il faudra absolument mettre les gaz. Si Emmanuel Macron pouvait inciter Donald Trump à ne pas résilier l’accord de Paris sur le climat, ce serait un grand succès. Dans le cas contraire pourquoi pas signer des accords avec la Californie ou d’autre États n’approuvant pas la politique de Washington. Il faudra à tout prix démanteler Fessenheimm et commencer à mettre hors réseau d’autres centrales nucléaires. Ce serait en quelques lignes comment envisager les prochains trois mois. Mais attention, si la confrontation prenait le dessus en ce qui concerne le code du travail, l’avenir pourrait être compromis.

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/08/15/trump-affaires-judiciaires-poutine-les-temps-forts-des-100-jours-d-emmanuel-macron-a-l-elysee_5172631_823448.html

Pierre Mathias

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