Thierry Paul Valette a recueilli plus de 200.000 signatures contre l’intention du président de donner à son épouse un rôle bien défini. Jusqu’à présent la première dame de France était présente sans être présente. Elle avait dans le passé des collaborateurs et un bureau. Mais son action exacte ne figure nulle part dans la constitution. Elle est à côté de son mari lorsque ce dernier reçoit des chefs d’États et leurs femmes. Elle-même accompagne son époux certaines fois dans ses voyages à l’étranger. Il serait dans ces cas-là illogique de ne pas reconnaître ces faits. Qu’on le veuille ou pas, elle fait partie de l’appareil. Ce qui compte bien plus, ce sont les connaissances intimes des affaires du pays. Si on était conséquent, il faudrait faire prêter serment également à l’épouse afin qu’elle ne divulgue pas des secrets d’État. Contrairement aux détracteurs de ce vœux de transparence, j’agirais en conséquence et voudrait exactement savoir quelles seraient ses tâches, quels thèmes elle pourrait aborder. J’abonde dans le sens d’Emmanuel Macron lorsque il veut donner les coudées franches à sa femme. D’après ce que j’ai compris elle aurait un budget moindre que ses prédécesseurs et ne toucherait pas d’argent. De mettre en parallèle le décret de loi interdisant aux élus d’employer des membres de leurs familles, ne tient pas le cap. Tant que le protocole inclut l’épouse ou le cas échéant le mari, dans un jeu de rôle, c’est la preuve qu’on se trouve dans un système bicéphale et ceci dès le début.

J’irais même encore un pas plus loin en prétendant que je ne verrais aucun inconvénient que le conjoint reçoive des honoraires pour le travail effectué. Cela serait juridiquement plus propre que ce qui se passe actuellement. Le cahier des charges serait défini dans un contrat rédigé à ces fins et devrait être strictement respecté, dans le cas qui nous concerne actuellement, par Brigitte Macron. Elle serait une salariée du Palais tout autant que les conseillers. Dans l’optique de l’égalité des sexes, je trouverais une telle mesure indispensable. De vouloir faire de la first lady une potiche chinoise ou autre, me semble être assez discriminatoire. Du point de vue politique je trouve assez rassurant qu’un être aussi proche qu’une épouse ou un époux puisse contribuer à plus d’équilibre, ceci occasionné par un dialogue incessant. Le couple Obama est un exemple positif. Vous me direz qu’il peut aussi en être autrement. Et c’est justement dans ce cas de figure qu’un document écrit tel un contrat peut limiter les prérogatives des unes et des autres. En ce qui concerne l’organigramme de l’Élysée, la première femme de France pourrait prendre à charges des domaines où elle est compétente. Au président de le trancher. Il va de soi que toute son action devrait être´documentée ainsi que l’obligation de faire un décompte de ses dépenses. Comme vous pouvez peut-être deviner, j’ai un faible pour Brigitte Macron qui a à mes yeux a contribué de manière décisive au succès de son mari. Je pense qu’elle est parfaitement au courant des dossiers, aussi complexes soient-ils et qu’elle soit en mesure d’argumenter brillamment, ce qui est tout à fait normal pour une femme intelligente. Vouloir la considérer comme une figurante serait une grave erreur.

pm

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170807.OBS3093/pourquoi-le-statut-de-la-premiere-dame-fait-grincer-des-dents.html

Pierre Mathias

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