Nicolá Maduro, le dictateur en herbe du Venezuela, suit l’exemple de ses collègues en essayant de s’emparer démocratiquement du pouvoir pour y installer l’arbitraire. Il suffit de faire élire une assemblée constituante et lui donner le pouvoir de paralyser toutes les instances politiques qui pourraient s’opposer au chef. L’opposition ayant refusé de prendre part à cette mascarade, seuls les fidèles du « messie » y sont représentés. La police et la justice, inféodées au pouvoir, mènent des actions de répression. La résistance s’organise un peu partout dans le pays, parmi eux aussi d’anciens partisans de Hugo Chavez, décédé en 2013. Ce régime n’a rien de socialiste malgré ce que prétend Jean-Luc Mélenchon. La gauche ne peut et ne veut pas soutenir un régime qui se braque contre une partie du peuple, c’est ce qui se passe sous l’égide de Monsieur Maduro. La communauté internationale rejette évidement dialectiquement de tels agissements, mais dans la pratique elle reste assez neutre. Après le Vatican, la France et d’autres pays cherchent à trouver une solution valable afin d’éviter que le sang soit versé. Mais ceux-ci ont été plus moins pris de cours en ce qui concerne la Constituante. Il la cautionneront pas. Je prends cet exemple afin d’ouvrir les yeux à tous qui croient que les choses vont de leur train et qu’il ne faut pas s’en mêler. On invoquera le principe de non-ingérence dans les affaires d’un pays tiers. Mais attentions, ces événements nous concernent car ils peuvent faire effet de taches d’huile sous nos latitudes. Nicolás Maduro est en droit de faire plébisciter une assemblée, mais son élection doit suivre une voie démocratique.
A-t-on eu l’aval de tous pour la faire naître du néant ? N’aurait-il pas fallu demander l’avis du peuple, opposition comprise ! Cela n’a pas été le cas. D’après les nouveaux statuts, la Constituante pourrait renvoyer le parlement démocratiquement élu aux calendes grecques. Cela serait l’égal de la mise-en-place d’un parti unique, qui détiendrait à lui seul toutes les clefs du pouvoir. Une majorité de citoyens du Venezuela en attrape l’urticaire. En partant d’une telle perspective, nous sommes obligés de réagir. Montrer trop de laxisme est l’égal d’une approbation de l’action de Maduro. Une fois de plus force est de constater, bien à mes regrets, que mes amis politiques sèment « de la m… » et que je ne peux pas les soutenir. Je souhaite que l’opposition puisse renverser l’autocrate qu’est le président. Depuis qu’il se fourvoie dans la démesure, il n’est plus crédible. Le peuple devrait réagir. Nicolás Maduro ne remarque pas qu’il entrain d’enterrer la révolution ? En son temps elle était nécessaire car le pays était entre les mains des fossoyeurs. Il fallait avant tout mieux répartir les ressources. L’opposition se trouve à la croisée de deux chemins.Ou elle accepte le défi de Maduro en attendant qu’il s’étouffe en s’étouffant elle.même, de l’autre un système totalitaire ou chaque individu supporte des pressions plus ou moins par commodité. On essaie maintenant de tout rafistoler, montre en main. Sans une aide extérieure l’opposition risque de sombrer, car elle n’a pas la possibilité d’agir légalement. L’exemple de la Turquie devrait faire réfléchir.
pm