150.000 morts à cause de la canicule chaque année jusqu’en 2100. C’est le décompte d’une étude européenne qui vient d’être publiée. Il y est question de pics de températures pouvant aller jusqu’à 55 degrés. Les chercheurs réaffirment que le CO2 en est la cause, donc c’est bien de la main de l’homme que nous allons à la catastrophe. Il suffirait d’appliquer immédiatement des mesures drastiques pour enrayer en partie les dégâts, mais l’impression prévaut que nous en sommes assez éloignés. Il y a aussi l’état de la mer. Son niveau actuel augmentera de plus d’un mètre, ce qui causera des dégâts inestimables près des côtes. Des terres actuellement habitées seront immergées. Je suis le dernier à vouloir faire de la sinistrose, mais lorsque j’ai entendu cette nouvelle dans ma voiture, j’aurais été tenté de m’arrêter et de continuer mon chemin à pied. J’ai trouvé la bonne excuse que mes jambes ne fonctionnent plus efficacement et que c’était impossible d’agir ainsi. Je me demande bien ce que chacun de nous peut faire immédiatement. C’est bien de cela qu’il s’agit, non pas des plans à long terme. Serais-je enclin à accepter des jours d’interdiction de circuler comme cela avait été le cas pendant la crise pétrolière il y a quelques décennies ? Peut-être bien qu’il faudra s’y résoudre, tant que nous aurons des moteurs polluants. Mais ce n’est que le pic de l’iceberg. Chaque produit que nous consommons est écologiquement parlant une source de nuisances. Toutes activités humaines sont liées à l’énergie, que ce soit d’une manière directe ou indirecte. Faudra-t-il réduire la production ? Avec la démographie montante que nous connaissons actuellement cela me semble impossible. Il faut nourrir de plus en plus de gens, leur garantir un toit sur la tête et créer des conditions adéquates à leur santé. Il leur faut de la chaleur en période froide, du froid pendant la canicule.
Comment gérer tout cela ? Cela me paraît difficile. Et serait-il possible de demander aux gens de se passer de l’internet, du smart-phone ou des tablettes, car eux aussi dévorent beaucoup de courant ? On n’est pas prêt à nous donner des réponses satisfaisantes. Il ne faut pas attendre que la politique le fasse, car cela irait contre la popularité dont elle veut se draper. On n’aime pas ceux qui apportent de mauvaises nouvelles. J’ai bien peur que malgré les bonnes résolutions, que la pratique sera difficile à mettre en place. Faire entendre la raison tant qu’on n’est pas touché personnellement est relativement aisé. Mais lorsqu’il faut les appliquer, cela déclenche de la résistance. En Allemagne bien des Verts et des écologistes préconisent l’arrêt des centrales thermiques. C’est une bonne chose. Mais lorsque il est question de mettre des éoliennes près de leurs villages ou de placer des lignes à haute-tension amenant le courant produit dans des parcs à énergie propre dans la mer du Nord par exemple, il y a levée de boucliers des mêmes personnes, arguant la destruction de leur environnement. Leurs conseils : Ce serait aux communes voisines de faire des efforts. Cet exemple démontre à quel point il est compliqué de trouver un consensus. C’est toujours l’égoïsme qui l’emporte, ce qui est plus que désolant.
pm