Anthony Scaramucci, le nouveau conseiller de Donald Trump chargé de la communication, est un gentleman. Il a attaqué des membres de la garde rapprochée du président en proférant des injures en des termes dignes d’un voyou. Le tout parfaitement non-complexé. On croit se retrouver dans un film des années 30, où la pègre joue le rôle principal. La Maison Blanche est-elle transformée en un tripot ? Ce haut lieu de la démocratie occidentale est définitivement souillé par les gens qui y travaillent, dont le maître de maison. La honte ! C’est-là que l’on voit à quel point les USA ont chuté. Le président, fort en gueule, est de plus en plus neutralisé par ceux qui devraient le soutenir. Il part à la dérive et comme esquive il se plaît à soutenir des êtres aux pensées plus ou moins ordurières. Combien de temps l’Amérique se paiera le luxe de garder de tels individus aux commandes ? Et dire que c’est ce pays qui a ramené la démocratie après la guerre eu Europe. Une nation-phare pour un grand nombre d’entre-nous ! Beaucoup de GI ont laissé leur peau pour que nous puissions jouir aujourd’hui de la paix et avant tout de la liberté. Ce que l’administration Trump pratique-là est le déni des valeurs essentielles du rêve américain. Cracher du venin comme l’a fait Anthony Scaramucci devrait lui valoir le carton rouge, mais je suppose qu’il l’a fait avec l’assentiment de son chef. Tout cela fait terriblement désordre, la preuve que des amateurs sont à la tête de l’État. Le président se trouve acculé à un mur. La suppression de l’Obamacare n’a pas passé le sénat, l’initiative du congrès d’élever de nouvelles sanctions contre la Russie de Poutine, sans avoir recueilli l’avis du président, à une odeur de roussi. Vouloir escamoter ses échecs en attaquant ses adversaires dans le bas-ventre, n’est qu’une esquive de courte durée. Non, nous sommes pas à l’abri de ce qui se passe aux États-Unis.

Diriger un pays est une question de doigté, de compromis tactiques parfois. Il est évident que lorsque des ambitieux se retrouvent sous un même toit, la paix ne peut pas régner constamment. C’est la raison pour laquelle le chef doit être fort, mais savoir écouter et le cas échéant changer d’avis. C’est démontrer de la grandeur. Mais une chose est essentielle pour un chef d’État, c’est d’avoir une majorité parlementaire qui puisse le soutenir dans des situations difficiles. Ce n’est pas le cas chez Donald Trump qui s’est mis presque tout le monde à dos. Pour son image à l’étranger ce n’est pas un bon point de départ. Le chaos sévit aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Personne ne sait exactement ce que le président pense ou pas, contrairement aux grands gangs de la Mafia, qui sont bien organisés. Même pas cela ! Ce qui a déclenché l’ire du nouveau chef de la communication, c’est le fait que des nouvelles confidentielles ont été transmises à l’extérieur par des taupes. L’une d’elle est Reince Prebius, l’ancien coordinateur du staff présidentiel qui a été viré séance-tenante et remplacé par l’ex-général John Kelly, un homme de poigne. Mais je crains fort qu’un homme intègre comme lui, comme le prétendent les démocrates, puisse évoluer dans ce bassin à crabes, où les intrigues et les coups-bas sont de mises. Aussi lui échouera, à moins de neutraliser Donald Trump !

pm

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/07/28/le-nouveau-conseiller-de-trump-au-bazooka-contre-les-fuites_5166032_3222.html

Pierre Mathias

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