Emmanuel Macron a perdu 10 points et se retrouve à 54% d’approbation, ce qui n’est pas si mal. Finis les rêves ! De croire qu’il est possible de remettre le pays sur les rails sans se serrer la ceinture tient de l’utopie. Il était à prévoir que le budget soit mis à l’épreuve. Dans toutes les familles, il est tout à fait naturel, que le ministre du budget, que ce soit la mère ou le père peu importe, retourne chaque euro dans sa main afin de savoir s’il est bon de le dépenser ou non. Une fois ou l’autre il faut trouver de nouvelles solutions afin de minimiser les frais courants, qui dans la règle sont trop élevés pour la qualité de vie qu’ils offrent en contrepartie. Tout cela est une question de mobilité, mais comme nous détestons l’imprévu, tous changements nous semblent suspects. Parfois nous préférons garder le statut quo, même si nous savons qu’il peut nous mener à la perte. C’est une des causes les plus courantes de la faillite, celle de ne pas prendre le taureau par les cornes pendant qu’il en est encore temps. Il en va aussi des gouvernements successifs qui ont été à la tête de la France. Comme au sein de la famille, il n’est pas aisé de reconnaître qu’il faut économiser afin de pouvoir survivre. Le Président a raison de procéder d’une manière franche lorsqu’il dit qu’on ne peut pas dépenser l’argent qu’on n’a pas. Pour activer la relance il est forcé de rééquilibrer peu à peu le budget. Plus il y a des intérêts à payer, plus il est illusoire d’investir plus dans l’économie. Mais il faut aussi reconnaître que nous nous trouvons dans un cercle vicieux. Si nous ne réussissons pas à donner un coup de fouet à l’industrie, les entrées fiscales stagneront ce qui ne peut qu’être néfaste pour un nouveau départ. De l’autre qui sera disposer d’investir tant qu’il n’y aura pas de nouveaux signaux ?
Pour redonner de la vigueur au pays tout entier, il faudrait se lancer dans une action téméraire. Mais attention, il n’y a pas de garantie que cela puisse réussir. Tous gestes timorés, comme ceux de François Hollande, n’ont pas pu faire redémarrer le moteur. Cela voudrait dire montrer plus de courage, de ténacité. Mais si on ne fait rien, le désastre arrivera qu’on le veuille ou pas. L’attentisme est la mauvaise solution. Pour moi je serais assez fou de me décider pour une certaine utopie, avec tous les dangers que cela comportent. Mais pour ce faire je devrais avoir un plan qui me semblerait convainquant. Pour l’instant l’économie n’a pas pu le livrer. Elle semble vouloir attendre que l’État le fasse à sa place, ce qui est la plus mauvaise recette. Son rôle est de soutenir la créativité mais non de se mettre à la place de ceux qui devraient faire des propositions concrètes. Mais je ne vois pas pointer leur nez. L’esprit d’entreprise semble avoir été mis au rancart. Il est évident qu’Emmanuel Macron ne peut pas se lancer dans l’aventure, sans un plan d’action de la part des patrons et des syndicats qui pourrait inciter à plus d’optimisme. Levez enfin votre cul du fauteuil et lancez-vous enfin dans la mêlée ! Fini de faire dodo ! Tant que cela se passe ainsi il faudra avaler des couleuvres budgétaires. Le temps de l’assistanat est définitivement révolu, qu’il soit dit! Mesdames et Messieurs les industriels, il serait temps de croire plus en vous que de continuer à sombrer dans la déprime !
pm