Jésus aurait été content. Ce qui se passe du côté du parti socialiste, ressemble à la multiplication du pain. Avec la défection du PS de Benoît Hamon, un parti de plus verra le jour. Cet homme, que ses camarades ont placé à la tête des primaires, a jeté définitivement l’éponge du côté de la rue de Solférino. Il n’est pas au premier rebond. Déjà du temps, où il avait été ministre de l’éducation nationale, il n’a pas hésité de trahir les siens au sein du gouvernement. Je serais mal placé pour lui adresser des critiques étant donné que j’ai fait de même. Mais il y a une différence notable entre lui et moi, on ne m’a jamais proposer un poste de premier-plan. Tout ce que j’ai fait je le dois à moi-même. Dans son cas à lui, il a été en partie le responsable de la grande déroute du PS et à ce titre aurait dû en tirer les conséquences. En fondant une nouvelle formation de gauche, socialiste de surcroît, il a une attitude qui frise le ridicule. Au lieu de rassembler, il divise encore plus. Je pense qu’il apporte ainsi la preuve, que la fondation de « La République en marche » répondait à un besoin des socialistes afin de créer une France nouvelle, où la gauche et la droite modérées pourraient se retrouver. Je ne pense pas que Benoît Hamon est un avenir quelconque. Sa formation disparaîtra également dans la tourmente. Il apporte la preuve, que le système d’avant les élections est définitivement obsolète. Sa démarche apporte plus de zizanie que de clarté. Je sais, la politique peut être très cruelle, mais elle est forcée d’apporter des réponses claires.

Il est évident qu’en France les mouvements de pensées traditionnelles existent encore toujours, mais ils ont revêtu d’autres habits. La dynamique du changement a aussi touché la droite qui est en train de se désagréger. Il sera du devoir du Président de la République de bien veiller à ce que l’équilibre continue à régner en France, qu’il ne faudrait en aucun cas que se crée du vide. Une des raisons pour lesquelles il faut laisser assez de latitudes aux membres de LREM de se profiler au sein du parti. Il y aura des tendances, comme cela a été toujours le cas. Mais contrairement au passé, la lutte aura un aspect positif, dans le sens que chaque décisions prises ne le soit pas dans atmosphère revancharde, tout au moins on l’espère. Il s’agit avant tout d’éradiquer la haine qui marquait tout le débat politique. Mais je suis parfaitement conscient que trop d’harmonie peut générer de la frustration à un certain moment. Je ne sais pas trop qui Benoît Hamon veut rassembler sous sa bannière, mais je ne pense pas que les foules le suivront. Il fait partie d’un modèle qui ne reflète plus ce qui se passe aujourd’hui. C’est de la politique politicienne qui ne mène à rien, que de créer encore plus de divisions au sein d’une famille en pleine désagrégation. J’aurais trouvé préférable qu’il prenne une période de congé avant de se ressourcer. Non, il n’y aura pas de nouveau Macron. Ce qu’il a déclenché est unique en son genre. Il a créé un outil, où tout le monde peut se retrouver. Aurais-je réagi de même, si comme Manuel Valls il avait frappé à la porte du parti présidentiel ? Je le pense, car lui aussi fait partie des causes du désastre du PS. Dans un tel cas il faut assumer ses responsabilités.

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/07/01/a-paris-benoit-hamon-veut-depasser-les-partis_5154349_823448.html

Pierre Mathias

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