Emmanuel Macron n’était pas un fanatique de l’écologie lors de la campagne présidentielle. Il craignait qu’elle puisse être une entrave à l’expansion économique. Était-ce vraiment le cas ? Lorsqu’il a fait nommer Nicolas Hulot comme ministre, il a fait un énorme pas en avant. Contrairement à un Trump, il a vu le potentiel qu’il pouvait tirer en misant sur l’énergie renouvelable, mais aussi en réduisant la consommation de courant. Pour y arriver il faut isoler les maisons pour les chauffer plus économiquement. Cette mesure peut donner un sacré coup de pouce aux entreprises du bâtiment. L’argent économisé par les propriétaires et les locataires peut être placé ailleurs. Les effets secondaires sont très rémunérateurs. Mais aussi en fermant une à une des centrales nucléaires vétustes, il faudra avoir de l’imagination pour remplacer l’électricité manquante. Cela part des éoliennes en passant pas les panneaux voltaïques pour arriver à capter la force des marées. Il en faut de la matière grise, du savoir-faire. Il y aura de ce fait un grand nombre d’emplois nouveau. Et puis il y le démantèlement des réacteurs nucléaires. Il faudra bien trouver des solutions pour dépolluer les sites existants. Peut-être même qu’on trouvera d’autres sources d’énergie propre ! Il devra être fait de même avec le parc automobile.Ne nous faisons pas d’illusions, les réserves pétrolifères et fossiles ne sont pas éternelles. Il s’agira de suivre d’autres options, qui demandent un esprit d’invention que bien des Français possèdent. L’art du bricolage, une qualité que beaucoup d’autres n’ont pas. Tous ces facteurs afin de construire une Europe moderne, où il fera mieux vivre, j’en suis certain.
Comme Emmanuel Macron l’a prouvé ces derniers jours, il est tout à fait capable d’être un imaginaire dans le sens noble du terme. Un des émules des grands mécènes du 18ème siècle, qui par leur engagement ont permis aux savants de survivre. Que seraient devenus les botanistes, les zoologues, les astronomes ou tous ceux qui essayaient de comprendre le monde ? Des hommes qui ont sauté par dessus les préjugés, qui ont eu le courage de répliquer à ce qu’on nommait alors la tradition, qui ont remis tout en question, parfois au péril de leur vie. Ce que nous vivons aujourd’hui est une réplique d’une époque, où l’obscurantisme menaçait de tout anéantir. Seule avec l’ouverture les humains survivront. Le Président a vite compris que l’écologie était un filon éminemment riche, qu’elle était plus qu’une action de sauvegarde. En la mettant au premier plan, elle peut être une source formidable d’inspiration. Ce n’est pas sans raison qu’Exxon, un des plus grands producteurs de dérivés du pétrole a exhorté Donald Trump à ne pas recourir au rejet unilatéral de l’accord de Paris. Mais comment faire comprendre tout cela à un individu qui s’inspire encore aujourd’hui du capitalisme de Manchester au 19ème siècle ? Nous sommes à des années lumières de l’esprit ravageur de ces rapaces, pour qui le gaspillage était un signe de fortune. Je suis heureux qu’Emmanuel Macron ait dévoilé ce qu’il ressentait vraiment. On ne peut pas agir humainement en bafouant notre nature. C’est ce que l’apprenti-écolo a su exprimer.
pm