Lorsqu’on voit ce qui se passe dans le paysage politique de la France, il est permis de se dire que tout est en marche. La gauche, qui a su se rassembler sous François Mitterrand, est profondément divisée, que ce soit à sa gauche comme à sa droite. Et de l’autre côté il en est de même. Est-ce le signe d’un profond désarroi ? D’une rupture dans la société française ? Où êtes-vous les enfoirés? Fixé sur votre I-Phone vous n’avez plus le temps de prendre note de notre présence. On préfère faire cavalier seul comme Jean-Luc Mélenchon qui refuse les appels du pied d’un certain Benoît Hamon. Malgré les sondages qui sont favorables au premier, le deuxième voudrait qu’il se soumette à lui. La raison : le PS a encore une majorité à l’Assemblée Nationale mais pour quelques jours seulement. Ce qui se passe là démontre qu’il est horriblement difficile en France de se soumettre aux lois d’une coalition. Chacun a peur de perdre la face, ce qui peut rendre à l’avenir le pays ingérable. C’est justement ce que cherche Emmanuel Macron à faire. Essayer de se retrouver autour d’un projet peu importe sa sensibilité. C’est dans la pluralité qu’on pourra aller de l’avant. Le monde virtuel de l’internet nous démontre que les frontières ne devraient plus exister. Peut-être faudrait-il que Marine Le Pen rédige une 145ème proposition : celle d’interdire aux Français de communiquer avec des étrangers qui auraient le toupet de ne pas parler la langue de Molière. Vous me dites que ce n’est pas possible ? Tout l’est dans notre République ! Même le nuage radioactif de Tchernobyl s’est arrêté pile au milieu du Rhin ! C’est cette absurdité que j’avais entendu à la radio lors d’un tournage à Poitiers. Champion n’est-ce pas ? Les chauvins trouveront bien les moyens d’ériger des murs virtuels qui se dresseront jusqu’à la lune.
Mais au fait je suis entrain de gambader dans tous les sens. Ne voulais-je pas écrire un papier sur l’union de la gauche ! Prolétaires, unissez-vous ! Il se sont réunis autour de notre Jeanne d’Arc à qui ils vouent une admiration frisant la superstition. « Notre Marine a toujours raison ! » Plus fort que Dieu le père qui doute de plus en plus de lui ! Et que font ces anciens camarades ! Ils bouffent des gentianes et en deviennent bleus ! Cela voudrait dire que ces fleurs alpestres sont aussi un peu fachos sur les bords. J’ai posé la question à un botaniste communiste qui m’envoya paître sur un alpage, car il ne voulait pas qu’on le dérange. « Vous ne voyez pas que je broute du Mélenchon ? Hamon ? Ne connaît pas ! » Il court, il court le furet, mais il ne sait pas tellement où il va. Il s’agite et ne veut pas qu’on mette le grappin sur lui ! Il se perd dans une boom. Des milliers de jeunes débattent et débattent au lieu de danser. Mais en étant constamment en marche ils tournent en rond, mais peu importe, pourvu que ça bouge. Et au milieu d’eux un homme pas tellement plus vieux qu’eux. Il est des leurs et n’a rien d’un fossile. « Pierre, tu ferais bien à revenir à tes moutons ! Les a-tu perdus ? » Je dois avouer que je ne savais plus tellement où j’en étais. « Mélenchon veut faire cavalier seul ! » C’est son droit le plus absolu. Comme vieux garçon il a pris le parti de ne pas se lier avec une âme sœur… Il n’en a rien à foutre des bonnes sœurs !
pm