Opel écrit des chiffres rouges depuis des années. 15 milliards échelonnés sur 16 ans. Ce groupe de l’automobile a néanmoins le devoir de faire vivre 34.500 salariés de par le monde. Il produit un million de véhicules ; le PSA 3,5 contre près de 10 millions pour le groupe Renault-Nissan. Voilà pour les chiffres. La question se pose pourquoi le PSA prend de tels risques ? La General Motor, encore propriétaire de la marque Opel, est en partie responsable du déséquilibre financier. Pour des raisons tactiques, la maison dont le siège est à Rüsselheim dans le land de Hesse, devait limiter ses ventes qu’à l’Europe, ce qui l’empêcha malgré une toute nouvelle gamme à prendre véritablement son essor. Mais malgré cela il y avait une tendance à la hausse. Au cas où le PSA achète finalement cette entreprise, ses ventes s’étendraient probablement à l’échelle planétaire, ce qui représenterait une concurrence vis-à-vis de Peugeot, dont les modèles de voitures se ressemblent. C’est un risque non négligeable. Mais pourquoi cette opération ? Je pense qu’il s’agit du développement des voitures électriques. Les coûts devant être investis, sont énormes et ne peuvent pas être portés par une seule compagnie. Il s’agit de donner à ces véhicules une marge d’autonomie bien plus grande que de ce qui est le cas actuellement. Pour inciter la clientèle d’acheter de telles voitures, il faut que les avantages soient les même que pour les moteurs à essence. Ce pari doit être gagné si on veut éviter le déclin. Ce sont de bonnes raison d’envisager une reprise, mais elle est risquée.

Pour ma part je déplore ce genre de fusions, car les produits qui en sont issus se banalisent. Ils deviennent passe-partout, ce qui dans le domaine d’une rationalisation des moyens de production est inévitable. Mais il ne faut pas se leurrer, l’originalité en fait les frais. Les véhicules que produit Opel entrent dans ce cadre-là et sont fades. Leur qualité est en général bonne, mais en ce qui concerne la carrosserie, il n’y a pas de quoi crier victoire. C’est du solide sans plus. Lorsqu’on regarde en arrière, force est de constater que la créativité menée par une marque comme Citroën, qui fait partie aujourd’hui die PSA, est inégalée. Je ne pense pas qu’avec une telle fusion l’originalité puisse redémarrer. Peut-être que je me trompe, mais la mondialisation a été aussi dans ce secteur à la base de la conformité. Dans des articles concernant la politique économique de la France, j’ai déploré que l’industrie ce soumette à de telles conditions et se banalise ainsi. C’est le revers en ce qui concerne ces regroupements. Vous me direz qu’il est possible de faire des joutes au sein d’une telle structure et de se montrer assez indépendant. Tout d’abord je pensais qu’une marque comme Audi, qui fait partie de Volkswagen, pouvait agir sans contraintes. Le scandale autour des critères environnementaux a démontré le contraire. Les carburateurs sont identiques et émettent trop de pollution. Afin de produire à moindre prix, des moteurs sont conçus pour tous les modèles. Il en sera de même pour Opel et le PSA. Ce sera du solide, mais la question restera de savoir si c’est uniquement cela qui anime le client d’aller acheter telle ou telle marque ? Une chose est claire : il n’y a plus de magie !

pm

http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20170214.OBS5307/automobile-peugeot-songe-a-racheter-opel-un-pari-risque.html

Pierre Mathias

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