Marine Le Pen s’est attirée les foudres de l’UE. On lui réclame le remboursement de 300 000 Euros qu’elle a dépensé entre 2010 et 2016 pour payer son assistante parlementaire Catherine Griset. Le hic dans tout cela, c’est que cette dame a travaillé presque exclusivement que pour le FN, non pour les activités parlementaires de sa cheffe. Une fois de plus une figure de proue de la politique française est touchée par des combines plus ou moins illégales. Ce qui personnellement me surprend le plus, c’est qu’un des fossoyeurs de l’UE se permet de manger à son râtelier et ceci sans état d’âme. Cet exemple démontre qu’il s’agit, dans l’optique de ces gens là, de bien séparer une idéologie moralisante des intérêts personnels. Pour celle qui ne manque pas une occasion de salir l’Union, une attitude pour le moins qu’on puisse dire équivoque. Mais il est clair que ses partisans trouveront un tas d’arguments pour disculper Marine Le Pen. Ils diront probablement qu’elle est la victime d’un acte de vengeance de la part de Bruxelles. Ce qui me cause le plus de hargne, c’est le fait de savoir qu’avec mes impôts je finance un parti qui par son programme prêche l’exclusion et qui par son attitude anti-européenne risque de plonger la France dans un désastre. Je suis d’avis qu’elle soit obligée de rembourser cet argent et ceci sans invoquer quelle raison bancale que ce soit. Cette femme, qui se veut être l’égérie d’un ordre nouveau, renvoie aux calendes grecques ses principes moraux, lorsqu’il s’agit de son porte-monnaie. D’accord, tant qu’un tribunal n’aura pas tranché, elle jouit comme nous tous de le présomption d’innocence. Mais elle n’est pas une citoyenne comme tout le monde. Elle se doit d’être irréprochable si elle veut devenir présidente de la République. On peut discuter si l’être humain est capable de l’être ou non, mais c’est cela qu’attend le peuple d’un chef d’État. J’espère que cette affaire remuera les esprits tout autant que le Penelopgate. Il s’agit d’une affaire tout aussi sulfureuse que celle du candidat de la droite dite démocratique ou tout au moins on s’en approche.

Comme juriste elle n’a pas hésité à déposer une plainte visant la directrice de l’office européen de lutte antifraude. C’est son droit le plus absolu, mais politiquement cette attitude sent le roussi, car la députée aurait dû refuser de recevoir quelle subvention que ce soit venant de Bruxelles. Elle perd de sa crédibilité en ce qui concerne sa croisade anti-européenne. Je souhaiterais que les électeurs en soient conscients. On ne peut pas d’une part cracher sur l’UE, de l’autre empocher des sous sans état d’âme. La potion que le FN voudrait nous faire avaler concernant l’UE, conduirait immanquablement l’économie à la ruine comme ce serait le cas, si les attaques vengeresses d’un Donald Trump étaient ratifiées. Ce qu’elle préconise est suicidaire. On peut aimer Bruxelles ou pas, mais force est de constater que l’avenir de la France ne peut qu’être assuré dans un marché continental. L’autarcie est un attrape-nigaud car elle n’existe plus dans la mondialisation. Mais ce n’est pas le sujet de cet article. Il en va bien des valeurs morales de la vie politique et celles-ci sont bafouées par des agissements de cette nature. Même si Marine Le Pen cédait, un relent combinard restera présent. La France a-t-elle mérité cela ? Évidemment non !

pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/01/31/marine-le-pen-refuse-de-restituer-300-000-euros-au-parlement-europeen_5072351_823448.html

Pierre Mathias

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