La cour suprême du Royaume Uni rendra son jugement au début de l’année 2017. Il n’est pas dit que le recours en cassation du gouvernement soit accepté. Il s’agit de la marche-à-suivre en ce qui concerne les négociations des conditions de départ en ce qui concerne le Brexit. Theresa May aimerait qu’à partir du 31 mars les pourparlers au sujet de l’article 50 du traité de Lisbonne puisse commencer à partir de cette date. Mais si le tribunal juge que les parlementaires aient le dernier mot quant à cette procédure, cela pourrait mettre la locataire de la Downing Street 10 en difficulté. Elle devrait exposer ses intentions exactes, ce qu’elle veut éviter, sachant qu’une majorité de la chambre est pro UE. À mon avis il ne peut s’agir que des modalités de divorce, remettre en question le référendum serait une autre paire de manche. Quel député oserait braver une volonté populaire, aussi néfaste soit-elle ? Ne serait-ce pas bafouer le principe même de la démocratie ? Il faut malheureusement partir du principe que les tripes des électeurs passent souvent avant la matière grise. Souvent le bas-peuple scie la branche sur laquelle il est assis. Le Brexit est un exemple catastrophique d’un tel comportement. Il ne fait aucun doute que la Grande Bretagne cherchera à avoir le beurre et l’argent du beurre au cours des négociations de Bruxelles. Il est indispensable que l’UE lui adresse une fin de non recevoir. Sans une libre circulation des personnes, il ne pourra pas avoir des conditions spéciales pour les marchandises.
Personnellement je ne vois pas de raisons de faire des concessions. Je trouverais tout à fait adéquat qu’à l’avenir ce pays soit considéré au même titre que d’autres nations se trouvant hors de l’Europe. Ce qui se passe actuellement à Londres ressemble à un marché de dupes, le tout c’est ne ne pas se faire duper ! Je ressens une certaine colère envers les anglais, mais je n’oublie par pour autant tout ce qu’ils ont fait pour libérer le continent du joug du nazisme. C’est pourquoi j’ai mis en quelque sorte mon drapeau en berne. Il est indéniable que le mal provoqué par un populisme chauvin est un phénomène qui nous menace tous. L’Autriche a passé in extremis à quelques centimètres du gouffre. Les électeurs ont pris conscience que les conséquences telles qu’un Brexit pouvaient les mener à la ruine. Maintenant ce sera au tour des Français de se conduire comme des adultes et de rejeter le FN de Marine Le Pen, qui aspire aussi à un démantèlement de l’UE. Il est évident qu’une telle démarche serait une condamnation à mort de notre économie. Il est déconcertant que bien des personnes gobent toutes les légendes qu’on veut bien leur présenter. Croire qu’il est possible d’assurer son avenir dans un camp retranché fait partie d’un suicide collectif. Le Brexit a été causé par une vague de xénophobie. Et si c’est cela qui anime les esprits, c’est franchement lamentable. Le peuple anglais apprendra à ses dépends ce qu’une telle attitude peut coûter. Il faudra compter avec un chômage accru, avec des faillites spectaculaires à moins que l’UE montre de la faiblesse. Ce serait le plus mauvais message pour notre avenir. Qu’ils se débrouillent tout seuls !
pm