Le livre sur les états-d’âme de François Hollande peut être considéré comme un hara-kiri politique. Je me demande ce qui a pu le mener à une telle action ? Est-ce un sentiment « après moi le déluge » qui prévaut ? Peut-être est-ce de la frustration ? Dans de telles conditions il serait mieux qu’il jette le plus rapidement possible l’éponge en ce qui concerne sa réélection. Elle est de toute manière plus que compromise. Jamais un président à eu un quota aussi lamentable que lui. Il est permis dans de telles conditions de se demander, quelles qualités doit avoir un chef d’État ? Une telle réaction ne peut qu’être considérée comme étant puérile. Il est désastreux que des sentiments personnels prennent ainsi le dessus, aussi humain que cela puisse être. On fait le reproche avec raison à Donald Trump de n’avoir aucune compétence pour gouverner un pays. Qu’en est-il de François Hollande ? Est une attitude digne d’un dirigeant de se laisser ainsi aller à sa perte ? Est-ce un phénomène actuel ? Il en a été de même avec David Cameron qui a pour des raisons de carrière personnelle, plongé son pays dans la catastrophe avec le Brexit. Il est désolant de voir que ceux à qui on confie de grandes responsabilités n’arrivent plus à les assumer. Les peuples auraient besoin d’hommes et de femmes à poigne, pas de lavettes. Je ne veux évidement pas parler des autocrates, mais de gens ayant un fort caractère. En ce qui concerne la France, nous avons Marine Le Pen qui exerce une certaine fascination sur les foules et qui risque d’obtenir un résultat sans pareil pour l’extrême-droite. C’est une catastrophe !
Il serait grand temps que tous ceux qui veulent sauver la démocratie crachent enfin dans leurs mains et se mettent à l’ouvrage. Une gauche à la débandade, une droite morcelée, voilà le paysage qui s’offre à nous. Le hara-kiri du Président pourrait être celui de la France ! Où est-ce une fuite en avant comme voudrait faire croire le dernier carré de ses partisans ? Le parti socialiste ne peut que faire table-rase s’il veut pouvoir subsister dans un lointain avenir. Si la situation était normale et que le spectre du totalitarisme n’était pas à portée de main, je serais moins alarmé. Mais avec la montée du populisme et du ras-le-bol envers la politique partisane, ce qui se passe est loin d’être pragmatique. Je crains que par dépit le peuple fasse le faux choix et qu’il hisse à sa têtes des apprentis-sorciers qui promettent monts et merveilles. Comme l’histoire l’a démontré, de telles options mènent au désastre. Non, il faut résister à ce genre de tentations et essayer d’éradiquer toutes attitudes menant au néant. Je pense que François Hollande a ainsi failli à son rôle historique. Aussi douloureux que cela puisse être, un politicien doit être en état de supporter ses échecs. Il doit savoir que le sentier qu’il emprunte est caillouteux, qu’il peut à tout instant trébucher. C’est la raison pourquoi je réclame plus de discipline en ce qui concerne le contrôle des sentiments. Non, le chef de l’État, même s’il sait que son temps est passé, se doit de garder toute sa détermination jusqu’au bout de son mandat. Pourquoi ne le fait-il pas ?
pm