L’Europe de démantèle, le chômage touche de plus en plus de jeunes et Monsieur Sarkozy ne trouve rien de mieux de se faire du mauvais sang au sujet du cumule des mandats. Il veut lors d’un référendum que le peuple se prononce à ce sujet. La peur du ridicule ne semble pas le toucher. Et ceci au lendemain du brexit, de l’attentat en Turquie, de la montée inexorable du populisme, que cela soit chez nous ou aux USA. Une fois de plus il a n’a qu’une chose en tête : s’occuper de ses petits copains au lieu de mener un combat pour la France. Ce propos démontre une pauvreté évidente du monde politique. Dans un tel cas de figure il n’est pas étonnant que des populistes comme Marine Le Pen trouvent de l’appui au sein de la population. Une fois de plus c’est de la récupération que pratique notre ex-président. Je pense qu’ici réside tout le dilemme dans lequel nous nous trouvons en Europe. Le choix des grosses têtes en politique est plus que restreint. Une fois de plus les intellectuels restent campés dans leur bulle, préférant observer ce qui se passe au lieu d’intervenir. On en aurait cruellement besoin ! Le profil des chefs des États doit être redoré. Il serait cruellement nécessaire de reprendre à zéro certaines de nos options en ce qui concerne l’UE et notre nation. Avoir le courage de dénoncer ce qui ne va pas et de forger en même temps des idées pour le futur. Pas des idéaux non-palpables mais des projets qui puissent être réalisés dans un délai acceptable. C’est de cela que Sarko et ses acolytes, qu’ils soient de gauche ou de droite, devraient s’occuper en une totale priorité. C’est vraiment là que le bât blesse !
Un des seuls à avoir envie de se remuer un peu serait Emmanuel Macron, mais là aussi j’ai l’amère impression qu’il favorise en premier lieu la marche de sa carrière. N’allez surtout pas croire que je m’oppose forcément aux ambitieux, mais le programme qu’ils définissent doit avoir la pleine priorité. Parler du cumule des mandats dans le contexte que nous connaissons, est avant tout un signe de mépris par rapport aux problèmes qui nous assaillent et nous causent des nuits-blanches. Nous sommes loin de l’attitude du Général de Gaulle, pour qui l’intérêt du pays avait le dessus, quelles que ce soient les décisions à prendre. Il ne s’est jamais rempli les poches, même si certaines fois on pouvait remettre en question ses vues politiques. Il est à mon avis évident que nous courrons au casse-pipe sans la venue d’un personnage mythique et charismatique qui puisse reprendre en main la situation éphémère que nous connaissons aujourd’hui. Malheureusement il n’y a pas de quoi rêver. La médiocrité ambiante ne peut pas être extirpée en un seul coup de baguette magique. Ceux qui en auraient la graine préfèrent le silence, car ils ne veulent pas s’exposer à des problèmes presque impossibles à surmonter. Ce n’est évidemment pas un Sarko qui a ce profil, ni François Hollande au demeurant. La seule bénéficiaire ne peut qu’être Marine Le Pen. Il est peut-être encore temps de trouver une alternative. Alain Juppé semble en être une mais il a malheureusement de la bouteille. Seul un plus jeune qui incarne l’action et la fraîcheur pourrait faire l’affaire. Comme Obama en 2008. « Yes, we can ! »
pm