Donald Trump n’y va pas de main-morte lorsqu’il est question de la presse. Il l’accuse de tous les maux, en particulier d’être très sévère avec lui. Un réflexe populiste bien connu. Chaque fois que ses leaders font parler d’eux, ils reçoivent un coup de massue, disent-ils ! Jeter l’anathème contre les journalistes est très efficace au sein de l’électorat de l’extrême-droite. Ne sont-ils pas les vassaux du capitalisme ? Des milieux de la haute finance, qui n’ont en tête que de les spolier ? Casser du sucre sur les médias est de ce fait une arme électorale. Parfois je me demande, s’il n’était pas plus opportuns d’ignorer le populisme sous toutes ses formes et passer sous silence ses actions ? Ce n’est évidemment pas possible. Mais ne nous faisons aucune illusion, le moindre entrefilet dans un quotidien leur est bénéfique ainsi que des petits reportages à la télévision. Donald Trump devrait se dire, que ce sont ses déclarations immondes qui en font une vedette. La raison pour laquelle il n’y renoncera pas. Pardon si je me répète, mais la presse est un important vecteur de la démocratie. Elle est un instrument de contrôle si elle est honnête dans ses recherches. Parfois il y a des dérives, ce qui est humain. Mais par sa diversité, chaque lecteur ou téléspectateur a la possibilité de recouper ses informations. L’internet lui en donne toutes les possibilités. Chaque homme ou femme politique doit savoir comment se comporter envers les journalistes. S’ils sont futés, ils savent parfaitement bien, que sans leur apport ils passeraient probablement inaperçu. L’art des leaders consiste à bien manier l’opinion. C’est de bonne guerre. Leurs chargés de presse ont le devoir de les briffer et de leurs inculquer comment bien se vendre. Chaque politicien doit connaître les règles. Encore une pensée : personne n’est forcé de se mettre en avant et de briguer des postes à la tête des communautés et des États. C’est la raison pour laquelle je trouve le débat orchestré par les populistes peu convainquant.
Mais attention ! Après la prise de pouvoir par les nazis en 1933, la première action de Joseph Goebbels, le chargé de la propagande, a été de museler l’opinion, de transformer par la censure les organes de presse en des moutons dociles. Monsieur Erdoğan, par exemple, démontre en Turquie, qu’une telle attitude est encore d’actualité. Si le le candidat républicain gagnait la Maison Blanche, il est à craindre qu’il tente la même chose. Ce vieux parti, qui se soumet contre son gré à lui, n’aura pas les moyens de le contrecarrer. Comme tout autocrate, Donald Trump croit que c’est lui seul qui détient la science infuse, que personne a le droit de contredire. Et en ceci il est soutenu par un nombre grandissant d’électeurs, qui trouvent adéquat de laisser leur jugement personnel au vestiaire. Leur idole se comporte exactement comme il le font au Café du Commerce ! Cela consiste à injurier les plus faibles, les noirs et les hispaniques. Qu’une presse honnête dénonce de tels agissements, est plus que légitime. C’est son devoir le plus stricte. Mais pour tous ceux croyant être dans le vrai, ce sont des critiques malhonnêtes. La raison pour laquelle ils passeraient au tabac tous reporteurs n’allant pas dans leur sens. Ils se retiennent encore…
pm