L’incendie colossal du Canada devrait être un avertissement pour nous tous. Tant que nous ne prenons pas les mesures adéquates pour enrayer le réchauffement de la planète, il faudra compter sur d’autres catastrophes. Nous avons la possibilité d’agir, mais malgré la signature d’un traité à l’échelle mondiale, il est à craindre que les mesures sur le terrain prendront encore beaucoup de temps pour être réalisées. Il est un fait que la pollution risque de plus en plus de déstabiliser le climat. Et ce dernier est la cause de cet autodafé. Mais que peut expliquer ce manque de lucidité de la part des consommateurs ? C’est d’eux qu’il s’agit avant tout. Tant que personne ne veut se passer de son petit luxe, les réformes ne pourront pas être concrétisées. Mais il y a aussi l’emploi. Il est évident que l’économie doit se remettre en question. Ne nous faisons pas d’illusions, tant que nous gaspilleront nos biens, il sera difficile de changer quoi que ce soit. Je veux parler en particuliers des produits volatils que nous produisons. Au lieu de faire de la qualité, nous planifions des objets qui passent aux ordures assez rapidement. Au lieu de réparer, nous jetons. Cela a une raison bien évidente. L’industrie se base presque exclusivement sur cette mentalité et en retire un grand bénéfice. Cette demande incessante fait marcher les chaînes. Et ce qui importe le plus aux barons du business, c’est le chiffre d’affaire. L’avenir, c’est du long terme, qui pour beaucoup ne leur profite pas. Les fluctuations humaines deviennent de plus en plus rapprochées. Une planification plus étendue ne rapporte rien aux managers actuels. Qui peut leur assurer, qu’ils soient encore aux commandes lorsque la machine se mettra en place. De l’illusion !
Le rythme effréné de notre vie actuelle est tout à fait inadéquat lorsqu’il s’agit d’écologie. Il est reconnu que beaucoup agissent avant de réfléchir. Mais ne nous leurrons pas. Si nous voulons gagner le pari climatique, il s’agira de rétrograder un temps soit peu le régime actuel. Il est à craindre que nous ne serons pas en mesure de compenser le manque à gagner par une diversification de l’offre. Ce ne sera pas possible ! Mais de freiner l’expansion économique n’est pas simple à réaliser. Il est à craindre que ce soit à nouveau les plus pauvres qui en feront les frais. La théorie est une chose, la pratique une autre. Un fait objectif est le problème de la faim. Si nous devions remettre l’horloge à l’heure, il est à craindre que la disette s’accentue. Une économie en vitesse de croisière est malheureusement moins en moins capable de combler les besoins. Depuis des décennies nous misons sur une hausse constante du chiffre d’affaire, ce qui est des plus malsains. Logiquement cela peut conduire à un effondrement total de notre outil industriel. Parallèlement à nos problèmes écologiques viendrait s’ajouter un désastre économique. L’histoire nous a démontré où cela pouvait conduire : à des guerres, à l’élimination physique de certaines populations. Comme nous pouvons le constater, ce n’est pas avec des « il y a cas… » qu’on sortira de l’imbroglio. Cela explique évidemment pourquoi les hommes et les femmes politiques hésitent à prendre des décisions fondamentales. On ne veut pas être perdant!
pm