Une majorité de citoyens désirent qu’il y ait un renouvellement politique majeur pour les présidentielles. Ils ne souhaitent pas que François Hollande ou Nicolas Sarkozy se représentent. Alain Juppé recueille le plus d’adhésions, suivi de Manuel Valls. Une fois de plus ils misent sur des hommes ou des femmes, non sur une réforme de fond de la société. C’est pourtant ce qu’il faudrait obtenir, si on veut arriver à sortir la France de la crise. Cela demande un effort individuel de tous les habitants. C’est là que le bât blesse. Personne ne semble être prêt à renoncer à ses habitudes. Il est vrai qu’il n’y a pas de garantie de succès, mais si on ne tente rien, il ne reste plus que la stagnation. Un état néfaste dans un monde qui bouge sans arrêt. Miser sur des dirigeants est une chose, leur donner les moyens de réussite une autre. Prenons le chômage qui ne devrait pas être une fatalité. Une direction politique d’un pays peut donner des coups de pouce, pas plus. Sans l’apport de toutes les forces vives de la nation, cela restera un catalogue de bonnes intentions, sans pour autant changer quoi que ce soit. La loi Macron est un pas dans une bonne direction, mais si elle n’est pas soutenue par tous ceux qui pourraient contribuer à une relance, elle restera un papier sans conséquences. Les partenaires sociaux devraient enfin se poser la question, de quelle manière ils pourraient contribuer à faire redémarrer la machine, qui tourne en ce moment au ralenti ? Le Président a beau annoncer des mesures encourageant l’embauche de travailleurs, si les entreprises n’y voient pas d’avantages, rien ne bougera. C’est la raison pour laquelle je me méfie de tels sondages comme celui qui m’a incité à écrire ces lignes.
Même si on trouvait le candidat idéal, sans l’apport actif de nous tous il irait lui aussi à l’échec. C’est dans le domaine de l’économie qu’il doit y avoir le plus grand renouvellement. Elle s’adapte mal aux conditions dictées par la mondialisation. Elle n’arrive pas à créer de nouveaux vecteurs qui pourraient engendrer la prospérité. Ce qui manque avant tout, c’est l’ardeur au travail. Bien des personnes ont constaté, que leurs efforts n’apportaient pas de progrès sociaux, que les joueurs remportaient bien plus d’argent que tous ceux qui par leur labeur essayaient de garantir leur quotidien. Cela ne motive pas. La notion « travail » a été dévaluée à un tel point, que beaucoup préfèrent toucher des allocations et rester chez eux, que de mettre la main à la pâte. Tant que les citoyens seront accablés de charges et ne gagneront pas en conséquence, il serait vain d’attendre d’eux qu’ils bougent. Le renouvellement consisterait à revaloriser le travail, non pas à le majorer. Cela impliquerait un renouvellement complet de la fiscalité et des obligations sociales de l’État. Il faudrait tout faire pour que chacun sorte au plus vite de la notion d’assisté. Il faudrait que ses actions dans l’entreprise ou ailleurs soient payées à leur juste prix. Ce n’est que dans un tel contexte qu’il pourrait y avoir un renouveau national. La femme ou l’homme providence n’existent pas. Ils ne peuvent pas faire de miracles sans l’apport de ceux qui ont voté pour eux. Le renouvellement doit se passer dans les têtes, sinon le statu quo perdurera.
pm