Qui pourra demander le doit d’asile ou pas ? En Allemagne il est question de renvoyer tous ceux qui viennent des Balkans, comme les Kosovars ou les Albanais. Il en est de même des Roms. Souvent des décisions très dures à prendre, vu l’aspect social des personnes concernées. Il est vrai que dans la plupart des cas, il n’y a pas de répression politique dans ces pays. Mais est-il admissible que de soi-disant Bohémiens soient traités comme des êtres inférieurs ? La plupart n’ont pas accès aux études. Il y a constamment à nouveau des ratonnades. Une attitude pas si différente que celle des années 30 avec la discrimination des juifs dans le Reich. Ceux qui à l’époque prenaient le large étaient considérés comme des réfugiés. Ceci même avant la nuit de cristal en 1938. Il est insupportable que les instances responsables de l’Europe ferment les yeux sur de tels méfaits. Je comprends parfaitement que les Allemands craignent le trop-plein, mais les arguments tentant à dépolitiser une situation qui en est une, me paraît inacceptable. Il ne s’agit pas seulement de cas sociaux. Le racisme est à mes yeux une raison suffisante pour quitter son pays, et ceci même si c’étaient des cas isolés. Ce n’est pas le cas ! Que faire ? Le seul moyen est de couper les vivres des pays qui ne se conforment pas aux droits de l’homme, d’exclure au pire certains membres de l’UE. L‘ Europe ne pourra que vivre en paix, tant que les valeurs morales élémentaires seront respectées. Seul le business semble être la clef de voûte pour certains. Si c’était le cas, ce serait la négation absolue d’un acte de solidarité, qui a permis à l’Europe de vivre en paix, tout au moyen à l’Ouest, depuis 70 ans.
La guerre civile yougoslave et le démembrement du pays, ont démontré à quel point il est difficile de garder un équilibre. Ce dernier ne peut pas être seulement mercantile. Le drame des réfugiés a montré à quel point l’égoïsme régit les politiciens. En agissant ainsi, ils démantèlent ce qui a été péniblement construit aux cours des décennies. Je crains que cela ait été une erreur d’élargir à ce rythme l’UE. Il aurait été plus adéquat de prendre plus de temps, d’harmoniser les cultures politiques et économiques. Maintenant l’Allemagne est aussi submergée par des migrants européens. Comment leur expliquer que par rapport aux Syriens, ils ne font pas le poids ? Je peux absolument m’imaginer ce qui se passe dans la tête de personnes renvoyées. Elles se poseront la question pourquoi on agit de la sorte, qu’on les sélectionne sans prendre en compte des situations personnelles ? Pourquoi discréditer des Européens ? Malgré le bien-fondé de telles mesures, elles ne pourront qu’être un pas en arrière en ce qui concerne la construction future de notre continent. La sélection laissera des traces indélébiles et freinera toute harmonisation. Ne nous faisons pas d’illusions, c’est un pas en arrière. Je suis en train de réfléchir si le modèle autrichien, donnant un droit d’asile limité ne serait pas une solution praticable ? Dès l’instant où un pays retrouve son calme, le statut de réfugié politique n’a plus de raison d’être. Tout au moins une idée à suivre.
pm