Le débat entre les Démocrates aux USA a démontré la suprématie d’Hilary Clinton. Face au gauchiste Bernie Sanders, elle avait la vie facile. Elle a brillé dans tous les domaines de la politique, en particulier sur le rôle des États-Unis dans le contexte international, contrairement à lui, qui s’est cantonné dans la lutte anticapitaliste. Mais une chose reste certaine, il est déconcertant de constater chez les deux partis, à quel point le réservoir de grosses tronches reste limité. Chez les uns, le guignol Donald Trump, qui ne manque aucune occasion pour afficher son ignorance, chez les autres des personnages plus ou moins interchangeables. Puis il y l’âge. Ces deux personnes ne sont pas de prime-jeunesse. Peut-être la preuve qu’il y a un grand manque de jeunes espoirs. C’est inquiétant ! Et il y la mainmise des clans, Jeb Bush en fait partie, comme Hilary Clinton. Des candidats qui ne peuvent pas ce mettre dans la peau du peuple, car ils vivent depuis longtemps dans des sphères supérieures, où le simple citoyen n’a pas accès. Ce sont des faits qui ne témoignent pas d’une grande égalité, Sûrement la preuve que dans de telles joutes comme les élections présidentielles, l’argent pour mener campagne compte plus que les compétences intellectuelles. Ce n’est pas mon but de les mettre en doute en ce qui concerne l’ancienne first lady.
Cela démontre plutôt un état des lieux qui a de quoi inquiéter tous les observateurs. Celui à qui incombe de mener la barque américaine, doit être au top, que ce soit dans l’analyse comme dans la réalisation des décisions prises. Un job littéralement étouffant ! Mais ce n’est pas seulement les individualités qui comptent. Il s’agit de tout le personnel dirigeant. S’il y a un manque de répondant au sein de la population, il ne faut pas s’étonner que la machine risque de flancher. Contrairement au privé, où la matière grise est sollicitée, nous avons à faire à un certain déficit. Mais ce phénomène ne s’arrête pas aux frontières des USA. Nous avons un problème identique dans nos démocraties. Une raison de se poser la question du pourquoi. Je pense en premier lieu que les exigences sont trop limitées. À force de ne pas vouloir éliminer qui que ce soit, la barre des compétences initiales fait profil bas. Il faut se rendre à l’évidence que la politique n’est pas un métier en soit, qu’elle devrait se pratiquer qu’un certain temps. Cela implique un bagage intellectuel ou pratique dans d’autres domaines. Être exclusivement au service de l’État et ceci tout au long de toute une existence, peut être restrictif. Dans de telles conditions il ne faut pas s’étonner que des troubles-fêtes, comme Trump, le magnat de l’immobilier, peut se targuer de bonnes cotes. Peut-être la preuve que le spectacle pour les électeurs est plus important que le fond. C’est désolant. Dans un tel contexte je ne vois pas d’autres alternatives qu’Hilary Clinton, à la rigueur Jeb Bush. Ce qui devrait être un débat national, se transforme en farce. Je pense qui si nous voulons changer cela, l’école devrait contribuer bien plus à former les jeunes en ce qui concerne le domaine public. En peu de mots, le rendre attrayant. Tant qu’on le considère comme un pensum ennuyeux, il ne pourra pas avoir changement de cap. Cela me désole, car l’état du monde appelle à l’imagination.
pm