Barak Obama veut aller plus loin en ce qui concerne la réduction de l’oxyde de carbone. D’ici 2030 elle devrait être de 32%. Lorsqu’on sait que 37% de l’électricité est produit par des centrales fonctionnant au charbon, il est aisé de s’imaginer à quelle résistance le président est soumis. Des États vivant en partie grâce à cette matière première ont annoncé leur intention de déclarer la guerre. Ils sont soutenus par les Républicains et par une industrie n’ayant que pour but le profit. Ce qui se passe ici est une vue à court terme. Il est étrange que ce pays qui est soumis périodiquement à des catastrophes naturelles causées pas le réchauffement du climat, résiste à ce point à une initiative de première nécessité. Un aveuglement insensé lorsqu’on additionne les effets négatifs occasionnés par exemple par les tornades ou les raz-de-marée comme à la Nouvelle Orléans. Une ville a été dévastée, mais cela n’a pas déclenché une réflexion générale. On préfère plonger sa tête dans le sable et ignorer ce qui devrait être évident. Je salue donc l’initiative présidentielle, tout en étant conscient qu’avec un congrès à majorité républicaine il ne pourra guère mettre en pratique ses intentions. Mais pour ne pas perdre la face, il devait aller dans cette direction. Une initiative devant nous inciter à faire de même, de dépasser les limites fixées. Ce serait un défi industriel de taille que de fabriquer de nouveaux produits dévorant moins d’énergie. Cela se fait déjà dans bien des cas, mais il faudrait faire encore plus d’efforts. Il y a de l’argent à gagner.

Mais pas seulement ! Le génie d’une nation en serait bénéficiaire et inciterait bien des citoyens à être plus inventifs. Une démarche qui pourrait être pérenne. L’économie serait au bout du compte gagnante. Mais cela ne rentre pas dans les crânes, ce qui est regrettable. Malgré les déclarations de bonne intention fusant de toutes parts, je reste sceptique. L’homme a bien du mal à se passer de ses habitudes, à chercher de nouvelles solutions. Malgré ce qu’on prétend, l’immobilisme est de mise. Pour l’écologie un réflexe ambigu. Dans bien des domaines les Verts aimeraient que rien ne change, qu’on préserve l’environnement sans apporter de notes nouvelles. D’un autre côté ils préconisent des initiatives courageuses ayant pour but de réduire les nuisance. En Allemagne, par exemple, ils soutiennent au niveau national les éoliennes, mais s’y opposent dans leurs communes. Ils préconisent plus d’énergie renouvelable mais luttent dans leurs communes contre les lignes à haute tension qui devraient la transporter de la Mer du Nord aux Alpes. Je comprends bien que les habitants d’une région ne veulent pas qu’on détruise le paysage. Mais une chose est sûre, il faut faire un choix. En ce qui concerne le réchauffement de la planète nous nous trouvons au pied d’un mur qu’il s’agira de franchir, que nous le voulions ou non. C’est une contrainte qui aura pour effet un changement radical de nos options vitales. Sans un frein à la consommation abusive, la destruction est programmée. Cela va évidemment à contre-courant du système néolibéral. Des lois régiront notre manière de vivre. Que nous le voulions ou pas, il y aura plus d’État. C’est cela tout particulièrement qui déplaît aux Républicains. Mais allez expliquer à ces gens, qu’il n’y a pas de feu sans fumée ! Ils ne veulent pas qu’il soit dit !

pm

http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/08/03/le-charbon-au-c-ur-de-la-problematique-climatique-aux-etats-unis_4709903_3244.html

Pierre Mathias

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