Mettre des Islamistes dans une même prison, n’est vraiment pas la meilleure solution. Leurs liens occultes sont une réalité, même s’ils agissent souvent en solitaires. Dans un tel cas l’isolation est la meilleure option, même si elle peut paraître inhumaine. L‘ État a le devoir de prévenir les dangers, non pas de les favoriser. Mais ne nous faisons pas d’illusions, ce n’est pas par la répression que nous seront capables d’enrayer une telle épidémie de violence. Les attentats de ces derniers temps ont révélé que les terroristes n’ont pas forcément tous un casier judiciaire entaché. Les services savaient qu’ils étaient plus ou moins lié à des mouvances extrémistes de l’Islam, mais à part ça il n’y avait pas grand chose à leur reprocher. Lorsque les meurtriers restent cachés dans l’ombre, la machine policière est vulnérable. C’est d’autant plus inquiétant qu’ils n’ont pas de scrupules à tuer un grand nombre d’innocents. Que pouvons nous faire ? Je pense qu’il serait indispensable que l’école apporte plus de connaissances en ce qui concerne la religion et la manière de vivre. Les relations avec les parents devraient être approfondies. C’est ce que fait ma nièce en leur rendant en temps que prof des visites régulières.
Beaucoup de jeunes se tournent vers l’Islamisme parce qu’ils se sentent repoussés et croient y trouver un réconfort. C’est là qu’il faut intervenir, prendre en compte leur frustration envers une société qui les rejette. Mais il serait erroné d’y voir uniquement les raisons d’une radicalisation. Comme je l’écris régulièrement il y a la question fondamentale de l’identité. Les enfants qui sont nés en France, ne se sentent pas pour autant faisant partie d’une même nation. Mais la patrie de leurs parents ne l’est pas non plus. Ils se trouvent dans un no man land. Et c’est justement là que la bât blesse. Lorsque les bleus ont gagné la coupe du monde, c’était en grand partie grâce à des ressortissants venant de loin. Cet événement a été un grand moment d’intégration, mais malheureusement il a été limité dans le temps. Si nous voulons éviter des hécatombes il serait indispensable de se rapprocher encore bien plus de la communauté musulmane. De lui faire entrevoir les avantages que la tolérance peut leur apporter. Des paroles vindicatives comme celles du FN ne peuvent qu’attiser la braise. Mais il serait aussi vain de ne pas parler des dangers que le virus fondamentaliste nous apporte et ceci de part et d’autres. Que ce soit chez les populistes de droite ou dans les milieux religieux. Il faut enfin se rendre à l’évidence que l’action de la police, si préventive soit-elle, ne freinera pas la haine. Ce n’est que dans l’éducation qu’il sera possible d’atténuer le phénomène de l’extrémisme. Mais il ne peut pas avoir de résultats tant que notre société ne montre pas l’exemple. Il est évident que pour des jeunes partant à la dérive elle n’est d’aucun soutien. Tant qu’ils ne sentent pas être des citoyens à part entière, les stratèges du terrorisme international n’auront pas de peine à recruter « leurs soldats ». L’EI en est la preuve. Sa tactique est malheureusement très efficace. Des jeunes d’origine chrétienne rejoignent de plus en plus leurs rangs. C’est là qu’il faudrait se poser la question pourquoi la violence et le radicalisme a tant de succès ? Est-ce un réflexe nihiliste qui consiste à cracher sur les tombes avant de se suicider ?
pm
