Allons, il est possible de tourner un problème dans tous les sens, s’il s’avère qu’il n’y a qu’une solution, il n’est pas possible de faire autre chose, que de l’accepter. Il en sera ainsi, à moins d’un rebondissement spectaculaire, aujourd’hui quant au brexit. D’après les sondages le parlement dira non au papier que Theresa May a négocié avec Bruxelles. C’était celui d’un contrat de divorce à l’amiable, qui avait au moins l’avantage de limiter la casse. Il est clair que pour tous les protagonistes de ce drame – c’en est un ! – qu’une séparation sans filet de retenue, serait égal plus ou moins à un suicide. Une solution qui amènerait pendant des années de la précarité. Pour sortir de l’impasse il y aurait en fin de compte que la répétition du référendum du 23 juin 2016. Cela serait évidement un déni pour la démocratie, qui se verrait ainsi remise en question. Cela voudrait dire que le peuple souverain, ne pourrait plus être pris au sérieux, que toutes ses décisions devraient être remises en question. Mais en considérant la situation politique d’un autre côté, il faut sauvegarder en tous les cas le droit à l’erreur. Mais elle réside dans ce cas bien précis chez les politiciens, qui n’ont pas hésité à raconter des mensonges, d’induire les électeurs à prendre une fausse décision, en lui cachant les conséquences qu’un tel divorce pouvait engendrer. Et cela venant du parti au pouvoir ? Comment encore accorder sa confiance à de tels saltimbanques, qui n’ont qu’un but, encore aujourd’hui, celui de sauvegarder leur lamentable carrière. Cet exemple apporte la preuve à quel point la démocratie perd sa crédibilité, ce qui amènent bien des peuples à choisir le fascisme comme solution-miracle.

Si rien ne se passe au sein de l’UE jusqu’au mois de mai, les Européennes risquent bien d’être un désastre. Il est à craindre que les populistes marquent un nombre considérable de points et dénaturent ce que le continent devrait être à nos yeux, une terre de liberté. L’issue du brexit jouera un rôle essentiel dans l’évolution de l’UE. Déjà de ce point de vue, il serait avantageux de démontrer que nos intérêts communs sont tellement imbriqués, que toute séparation est pour ainsi dire caduque. C’est cela la réalité, c’est ce que les Britanniques sont en train de s’apercevoir. Les coups de gueules populistes sont une chose, éviter l’abîme autre chose. Ce mardi sera ainsi une journée cruciale non seulement pour Londres, mais pour nous tous. Elle définira une nouvelle-marche à suivre politique, qui devrait être marquée de plus de pondération. Il ne suffit pas de ruer dans les brancards pour changer les choses. Toute notre construction institutionnelle se base sur le compromis, sur des négociations intenses dont le but doit toujours être, l’accord, quel en soit le thème. La mondialisation ne nous laisse pas d’autres choix, n’en déplaise aux fortes gueules. Il est surprenant qu’un peuple politiquement averti comme celui des Anglais, soit tombé ainsi dans le piège, celui du populisme. Le brexit a été provoqué par un réflexe xénophobe, celui de l’exclusion de personnes venant d’ailleurs, souvent des anciennes colonies. Il faudra s’en faire une raison, l’avenir ne peut que se réaliser dans l’union, pas dans le divorce.

pm

https://www.nouvelobs.com/brexit/20190111.OBS8352/et-si-un-second-referendum-sur-le-brexit-rendait-la-situation-encore-pire.html

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