À cause de la chute du yuan, la monnaie chinoise, le prix du brut a baissé considérablement hier à Wall Street. Le pétrole est un bon sismographe pour comprendre ce qui se passe au niveau économique en général. Il est évident que les nations émergentes ne peuvent pas tenir le rythme en ce qui concerne leurs taux d’expansion annuel. La Chine a fait d’énormes efforts pour se placer au premier rang, mais montre aujourd’hui des signes d’essoufflement. Tant que le pouvoir d’achat de sa population sera limité, son économie ne pourra pas avoir de bases solides. Cela revient à dire que le prix du travail doit être augmenté en conséquence, mais cela rendra impossible de maintenir « l’esprit dumping » qui règne actuellement et qui nous rend la vie si difficile en Europe et ailleurs. Une fois de plus ce sera le social qui définira la voie à suivre. En baissant le taux de change du yuan, il est possible pour un certain temps de réactiver le marché. Mais ce n’est pas une mesure à long terme. Tant que le gouvernement maintiendra une infrastructure politique, telle que nous la connaissons, il ne pourra pas y avoir de correctifs profonds. Les dirigeants n’ont pas encore compris que ce n’est pas à coups de décrets qu’il sera possible de maintenir le cap fixé. L’essor économique est étroitement lié aux infrastructures, mais tant que ces dernières sont trop rigides, il manquera un jour d’oxygène. Weiterlesen