Le big boss de Vivendi, Vincent Bolloré, s’est attaqué à une vache sacrée : les Guignols. Comme principal actionnaire de Canal+ il a marqué ainsi son intention d’effectuer des changements. Rodolphe Belmer, le directeur, a été forcé de prendre son chapeau. Sans la solidarité d’un très grand nombre de téléspectateurs qui ont signé une motion en faveur de l’émission, les Guignols seraient passés à la trappe. Il est vrai que pendant les dernières années elle n’a pas subi les changements nécessaires. Les poupées n’ont guère évolué. Mais ce n’est pas le sujet que je veux aborder. Il en va de la mainmise du capital sur la liberté de pensée. Alain Juppé, François Hollande et bien d’autres politiciens se sont élevés contre cet oukase, sachant qu’il était un acte de censure, même si le protagoniste principal évoque d’autres raisons. Après l’attentat de Charly hebdo, toutes atteintes à la satyre, ne peuvent pas être cautionnées. Comme le Président l’a fait remarquer, elle fait partie de notre identité culturelle. Comme c’était le cas des fous sous la monarchie, il est indispensable de laisser place à la critique. Maintenant elle fait partie de la démocratie et est entrée dans les mœurs. Vincent Bolloré l’a compris et a dû faire marche-arrière, ce qui est une bonne nouvelle. Mais cet incident a démontré à quel point il est nécessaire de défendre nos libertés. Weiterlesen