Hier soir j’ai passé quelques moments avec un historien dans une taverne grecque à Berlin. Comme c’est le cas ces jours, la France s’est trouvée au centre de la conversation. C’est dans de tels moments qu’on se rend compte que ce qui s’est passé avec la présidentielle, a une importance vitale pour les gens d’ici. Il ne mit pas seulement l’évolution de la construction européenne au centre de ses thèses, mais aussi le rôle essentiel pour la démocratie qu’ont les circonstances actuelles. Il me fit comprendre que pour lui, la France avait un héritage historique en ce qui concerne les droits de l’homme et la libre-circulation des pensées et qu’il attendait des descendants de la Révolution de 1789 qu’ils animent l’Europe entière d’un souffle nouveau de solidarité. Ceci en se référant au principe de l’humanité. Pour lui les trois mots : « liberté, égalité, fraternité » sont la base même des objectifs à atteindre au sein de l’UE. Sans le siècle des lumières, l’Allemagne d’aujourd’hui ne serait que l’ombre d’elle-même, comme cela avait été le cas au cours du 3ème Reich. Lorsque je l’entendis dire, qu’Emmanuel Macron n’avait pas le droit à l’erreur, faute que le continent tout entier sombre dans le fascisme, j’en ai ressenti une certaine angoisse. Weiterlesen