Pourquoi écrire un article sur la procédure de destitution de Dilma Roussef, la présidente du Brésil ? Avant tout pour démontrer dans quel dilemme se trouve la gauche un peu partout dans le monde. Une partie d’équilibre entre le pragmatisme et l’utopie d’une nouvelle société plus juste. Le parlement a voté majoritairement l’ouverture des mesures à prendre pour éloigner du pouvoir la cheffe d’État. Deux tiers des députés se sont prononcés pour. Le sénat se saisira lui-aussi de cette initiative. S’il l’approuvait, la présidente serait tout d’abord mise en congé, afin d’avoir le temps de faire une enquête à son sujet. Comment a-t-on pu en arriver là ? On lui reproche avant tout d’avoir manipulé des comptes, afin de masquer la réalité concernant la situation financière du pays. Et ceci pour se faire réélire. Elle ne s’est pas enrichie au détour, comme c’est souvent le cas dans ce grand pays, talonné constamment par la corruption. Lorsqu’on sait que la plupart des présidents ont eu recours à de les combines, il est permis de se poser la question de ce qui a pu arriver. Les médias considèrent Dilma Roussef comme étant cassante, n’ayant pas su attirer le peuple à la soutenir dans ces semaines pénibles. Il y a aussi le mirage du miracle économique brésilien. Cette nation étant considérée comme un pays émergeant a eu la folie des grandeurs, comme pour le championnat du monde de foot et dans peu de mois les jeux olympiques. Tout d’abord le gouvernement de gauche a fait des cadeaux au plus démunis, pour se rendre ensuite compte que sans une politique d’austérité le Brésil courrait à sa ruine. Ce chassé-croisé a très mal été perçu, en particuliers par tous ceux qui votent à gauche. Elle a été accusée de trahison ! Voici le cœur du problème qui ruine en ce moment tout le socialisme. L’impossibilité de financer des mesures sociales indispensables. Si l’économie n’est pas en mesure d’apporter les moyens matériels, la machine se cabre. Weiterlesen