Ce n’est pas à moi d’émettre un jugement que seuls les tribunaux peuvent faire. Tant que le transfert de fonds entre Joseph Blatter et Michel Platini ne sera pas éclairci – il y a peu de chances que ce soit le cas – ils ont la présomption d’innocence. Il faut apporter des preuves concrètes pour les attaquer en justice. La suspension de huit ans de la commission d’éthique de la FIFA est légitime, car toutes organisations ont le droit d’établir des règles intérieures, lorsque ces dernières ont été adoptées par les délégués. Une personne qui ne se tient pas aux statuts risque de passer à la trappe. Le spectacle qu’a livré l’ancien président de la FIFA est plus que désolant. Il a prétendu devant la commission qu’il n’y avait qu’un contrat verbal. À ce niveau-là cela frise le ridicule. J’en reste là pour ne pas être trop méchant. Mais je ne peux pas m’empêcher de dire, que cela est du clientélisme de très mauvais aloi. Lorsqu’on accède à des postes de cette importance il faudrait être conscient des conséquences juridiques que de tels faits provoquent. C’est la porte ouverte à la combine, à la corruption. Michel Platini devrait le savoir au lieu de se laisser passer pour un martyre. Il a probablement pas agi malhonnêtement, mais cela serait la moindre des choses de reconnaître qu’il a fait dans ce cas bien précis une erreur. Tout au moins ces deux protagonistes devraient en porter les conséquences politiques au lieu de crier au scandale. La justice suisse et américaines ont démontré quel panier de crabes était la FIFA. Weiterlesen

Le vainqueur inattendu de toute cette affaire morbide de la FIFA, est indéniablement le principal acteur : Sepp Blatter. Il s’était mis en tête d’avoir la tête de Michel Platini, qui aspirait à prendre sa place, il l’a eu. La commission indépendante de l’éthique les a mis tous les deux en veilleuse pour trois mois, ce qui équivaut à un blâme. Pendant tout ce temps ils ne devront avoir aucune activité en rapport avec le football. Pour le président de l‘ UEFA une giffle monumentale. En révélant à la justice qu’il avait fait virer en février 2011 une somme de 2 millions de francs suisses pour des travaux effectués entre 1999 et 2002, Blatter a jeter le doute sur l’intégrité du légendaire numéro 10 de l’équipe de France. Malgré le dépôt de sa candidature pour le poste suprême de la FIFA, on voit mal comment, dans le contexte actuel, il pourrait convaincre ses supporteurs à voter pour lui. La raison pour laquelle le président du Comité olympique international, l’allemand Thomas Bach, a revendiqué qu’une personnalité neutre, d’une extrême intégrité, reprenne le flambeau. En résumé, par un membre actuel du comité directeur des instances du foot. Un vœux que je ne peux qu’approuver. Il n’est pas dit que Michel Platini ait mal agi, la raison pour laquelle il va en révision. La justice suisse l’a fait citer en temps que témoin. Il n’a pas été mis en examen. Juridiquement parlant il a encore une veste immaculée, en est-il de même moralement ? Weiterlesen