La rémission d’une jeune femme ayant été contaminée dès sa naissance par le Sida et ceci sans traitement, est certes une bonne nouvelle. Mais ce n’est pas le premier cas de cette nature. Au cours de ma carrière à la télévision j’ai tourné pas mal de films sur cette plaie. J’ai rencontré une famille où le virus était en train de tuer tous ses membres. La cause : une transfusion sanguine souillée. À cette époque la mort était à portée de main. Grâce aux médicaments l’échéance d’un décès a pu être repoussée d’un grand nombre d’années. C’est un grand progrès. Mais malgré tout il ne faut pas se faire d’illusions : la maladie n’a pas été éradiquée. Je me souviens de l’espoir que les chercheurs avaient placé dans de nouvelles méthodes et de la déception des malades lorsqu’ils apprenaient l’échec de ces expérience. La lutte contre le VHI a démontré qu’il ne faut pas crier victoire trop vite. Vivre aujourd’hui avec le virus en soi est devenu plus simple, mais cela ne veut pas dire que l’espoir d’une guérison complète est à portée de main. La mutation constante du virus rend toutes tentatives de solutions assez aléatoires. Il faut se rendre à cette évidence. La jeune femme dont il est question dans l’article du Monde, ne montre plus des symptômes inquiétants, mais personne ne peut garantir qu’elle ne porte plus en elles les germes du Sida. Son sang est à première vue « propre », mais qui peut garantir que cela restera définitif. Weiterlesen