Lorsqu’il y a un tremblement de terre, les gens quittent leurs maisons, s’ils le peuvent, car il faut s’attendre à des répliques et celles-ci peuvent être dévastatrices, même si leur amplitude sur l’échelle de Richter est inférieure au séisme initial. C’est la situation dans laquelle j’ai l’impression que nous sommes plongés en Europe, depuis l’avènement au pouvoir de Donald Trump. Cette fois-ci il s’est agit de la motion de censure déposée par le PSOE contre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy en Espagne. La raison a été le verdict jeudi dernier du procès contre le Parti Populaire (PP) à Madrid, qui a été accusé de corruption. Selon les juges, le PP a touché des pots de vin, dans le cadre de l’affaire Gürtel. Des municipalités, détenues pas les conservateurs, ont reçu de l’argent du gouvernement espagnol pour financer des projets dans leurs villes respectives. Le hic dans tout cela, c’est que les maires ont viré un pourcentage de ces sommes au parti du premier-ministre afin d’alimenter une caisse noire. Ce qui a causé le plus grand tort au PP, c’est d’avoir été accusé de de manipulation de fonds public. Le Gürtel a bien démontré qu’il s’agissait d’une affaire de corruption. « Je te donnes, tu me donnes ! » Personne ne s’attendait que Pedro Sanchez puisse réussir le pari de renverser Mariano Rajoy qui était au pouvoir depuis 2011. Aux yeux des spécialistes de l’Espagne il était indéboulonnable. Le leader du PSOE au parlement ne dispose que de 84 sièges et a dû recueillir plus de 176 voix pour obtenir la majorité absolue. Il a dû ratisser dans les rangs du parlement, pour obtenir une majorité hétéroclite composée de la gauche radicale de Podemos, des indépendantistes catalans et des nationalistes basques. Weiterlesen