Le nouveau gouvernement Édouard Philippe vient d’être nommé. Après le départ de François Bayrou, de Sylvie Goulard et de Marielle de Sarnez, il y avait de quoi se demander ce qui en serait du Modem. Il n’a pas été évincé, au contraire. Personne ne peut se plaindre au centre. Du côté de la gauche il y a eu de nouvelles arrivées ce qui rééquilibrera un peu l’exécutif. Les commentateurs ont fait remarquer que c’était probablement le Président de la République qui a été le moteur de ce remaniement, qui n’a pas été technique, ce qu’on aurait pu supposer avant le coup de grisou du Modem. Un fait remarquable : il y a plus de femmes ministres que d’hommes. Une nouveauté dans la Cinquième République. Ce que je trouve comme observateur remarquable, c’est qu’Emmanuel Macron ait pu par sa profonde sensibilité éviter toute casse, au contraire. Je pense qu’une autre personne aurait très mal digéré un tel plat. Cela démontre aussi une grande force de caractère. Que nous le voulions ou pas, nous avons vraiment affaire à un chef. D’habitude je ne les aime pas trop, car je crains toujours qu’ils perdent tous repaires et qu’ils se prennent pour irremplaçables, des êtres imbus d’eux-même. Mais ce qui s’est passé aujourd’hui est un prodige de diplomatie. Puis il y a encore quelque chose. Les personnes qui l’entourent sont très compétentes. Ce ne sont pas les combines politiques qui les ont marqué. Weiterlesen