Une convention a été signée au cours de la réunion annuelle de l’Association des maires de France qui a eu lieu hier. Il y est stipulé que les élus émettent le désir, d’être mieux informés au sujet des éléments radicaux qui pourraient vivre dans leurs agglomérations. Ils vont même un pas plus loin en réclamant d’être associés dans la lutte antiterroriste. Qui mieux qu’eux pourraient être efficaces en ce qui concerne « le terrain » ? Cela voudrait dire que ce ne serait plus la police et les services secrets qui auraient le monopole de l’investigation dans ce domaine très explosif. En pensant logiquement, cette revendication peut sembler logique. Mais en creusant un peu plus, je me sens mal à l’aise. Ce serait une porte ouverte à des conflits, qui pourraient envenimer l’atmosphère déjà très tendue dans bien des cités. Il serait alors plus facile de pratiquer la délation, d’accuser des personnes de manière arbitraire. La neutralité qui doit être de mise lorsqu’il s’agit de répression, ne pourrait plus être maintenue. Le maire ne pourrait plus jouer le rôle de médiateur, ce qui est primordial en ce qui concerne le quotidien. En plus, l’état de confiance qui devrait régner entre la municipalité et la population en prendrait pour son grade. C’est la raison pour laquelle je m’attaque à cette initiative. Je pense que le rôle du conseil municipal est d’améliorer les conditions sociales et de veiller à plus de solidarité. On ne peut pas être flic et moniteur à la fois ! Les forces de l’ordre sont bien moins soumises à des règles de bon voisinage. Elles se concentrent avant tout sur les faits et n’ont pas le soucis de se ménager. Weiterlesen