En Allemagne de plus en plus de politiciens locaux sont menacés de mort par des militants néonazis sur les réseaux sociaux. La haine en ligne prend des proportions inquiétantes. Avec l’assassinat de Walter Lübcke, le préfet de Kassel, ces groupuscules ont démontré qu’ils n’hésitaient pas à passer au crime. Leur but est de déstabiliser l’État en proliférant la haine, afin de démotiver les citoyens à s’engager dans la politique locale. Cela devrait donner à réfléchir en ce qui concerne les municipales qui auront bientôt lieu en France. C’est à ce niveau qu’il est possible de causer le plus de tort à la démocratie. Le tout débute par le démontage cybernétique de certains candidats. Des menaces proférées contre certaines personnes et leur famille. Les enfants de ces élus sont mis dans le collimateur. J’ai vu hier à la télévision allemande une interview de l’ex-maire de Kandel, une petite ville sise dans le Palatinat. Une jeune fille avait été assassinée par un migrant, ce qui donna lieu à des manifestations de la part de l’extrême-droite. La municipalité avait décidé d’interdire aux néonazis l’accès à la ville. Cela déclencha un mouvement de haine, dont le maire et sa famille étaient les personnes visées. On l’assura qu’il serait éliminé ainsi que sa femme et ses enfants. Les tensions furent telles, qu’il démissionna. Tout cela sur internet. Le gouvernement du Land du Palatinat a pris hier la décision de mettre sur pied une brigade anti-terreur qui aura comme rôle de rechercher qui se cache derrières de telles diatribes. Le but est de donner aux élus locaux l’assurance qu’ils seront à l’avenir mieux protégés. Il est question aussi de les conseiller, s’ils sont sujet à des attaques. Je trouve que c’est la moindre des choses que l’État peut faire pour sauvegarder la démocratie au niveau local. N’oublions pas Walter Lübcke a été diffamé depuis 2016 sur internet, depuis qu’il avait accordé son soutien aux migrants. Weiterlesen