Il est frustré. Dans son job on le traite comme du cochon pourri. Il n’est bon que pour trimer, est sujet à des critiques incessantes. Un petit minable. Puis lorsqu’il rentre chez lui, il se métamorphose peu à peu en un mec qui veut en imposer, qui oublie qu’il n’est qu’un petit rouage dans la mécanique. Lui, qui est le jouet de ses acolytes de collègue, se transforme peu à peu en un prédateur qui cherche des victimes plus faibles que lui. Ne surtout pas risquer gros, car cela le mettrait en danger de perdre le dessus. Une fois qu’il est chez soi, la victime idéale est sa femme et lorsqu’il n’a rien à se mettre sous les dents ses enfants. Tout d’abord il est aimable. Pour se délester de toutes ses récriminations, il boit un verre de whisky que sa femme lui a préparé. Elle pour sa part, elle s’est déjà placée dans le modus habituel, celui d’une épouse docile. Comme elle sait qu’à un moment ou l’autre elle sera battue, elle joue à Bambi, ce qui l’exaspère. Il lui fait subir la question en critiquant tout, en faisant observer qu’elle a laissé traîné un journal sur une des chaises du salon. Tout est sujet à provocation. Pour lui le seul moyen d’atténuer sa colère, celle d’un homme qui est soumis à des quolibets, au dédain général. Elle sait qu’elle fera office de soupape de sécurité. Puis sans transition, il lui donne une gifle, la traite de traînée. « Que fais-tu à longueur de journée ? » Puis toujours à nouveau il est question de l’amant qui profite qu’il soit au travail, pour faire l’amour. Une crise de jalousie qui se répète sans fondement quotidiennement. Ce qui donne lieu à une recrudescence de sa violence. Il la rue de coups, puis lui déchire son corsage… Weiterlesen