Peu importe que ce soit vrai ou pas, j’ai trouvé cette phrase d’Emmanuel Macron, lors de l’hommage officiel de l’État pour Charles Aznavour, émouvante. La cérémonie s’est déroulée hier matin dans la cour des Invalides. Je trouve positif qu’un grand chansonnier comme lui ait eu droit à cet honneur. Je ne vais pas vous relater ce qui s’y est passé, bien plus essayer de m’atteler au sens à donner à cette remarque. Dans le monde agité dans lequel nous vivons, la seule chose que nous puissions préserver est notre âme. Elle s’exprime à sa manière, suivant le talent des uns et des autres. Le verbe a toujours été une sorte de résistance. Je ne peux pas oublier que le seul domaine que les Allemands, lors de l’Occupation, ne purent pas mettre sous leur joug, c’était la créativité culturelle et artistique des Français. La censure n’était pas tendre, mais elle n’empêcha pas les poètes et les artistes de créer. Même le cinéma, qui appelle de gros moyens, a eu ses heures de gloire. La poésie ou le talent romanesque ont toujours réussi à émerger, quelque soit le régime qui a essayé de les étouffer. C’est aussi faire acte de résistance que le fait de noircir des feuilles de papier. Emmanuel Macron a certainement voulu dire, que malgré les affres du temps présent, il y a des valeurs supérieure à l’argent, qui permettent de mieux supporter les coups de boutoir du quotidien. Mais pour que cette plante fragile puisse se développer, il faut lui accorder le temps nécessaire, mettre son rythme de vie au diapason de son esprit. La course effrénée dans laquelle nous nous forçons de nous mouvoir, ne nous permets parfois pas de « faire réflexion », de nous retourner sur nous-mêmes. Weiterlesen