Je ne reviendrai pas sur la question fondamentale du colonialisme, dont j’ai débattu il y a peu. Si vous vous souvenez je suis de l’avis d’Emmanuel Macron dans la critique qu’il a apportée à ce sujet. Il aura derrière lui le peuple de gauche, qui ne peut accepter une quelconque mainmise de l’homme sur l’homme. Il y a eu levée de boucliers de la part des pieds-noirs, des anciens combattants, des vieux de la vielle de l’OAS, dont Jean-Marie Le Pen était très proche. Je pense qu’une campagne électorale a pour but d’encourager une remise en question d’une nation toute entière, aussi dans des domaines issus de l’histoire. Certains problèmes que nous connaissons aujourd’hui proviennent probablement du colonialisme que nous avons pratiqué jadis. Il faisait partie de l’identité du pays. Il était à côté de ses effets inhumains aussi un signe de pluralisme, celui dont il fait si cruellement défaut à la droite de l’échiquier politique. Une ouverture sur le monde, aussi pervers que cela puisse paraître, qui est en totale contradiction avec le principe isolationniste du FN. Macron a bien fait d’aborder ce problème, même s’il fait mal, car il n’est pas encore « digéré » ! Je pense qu’il est juste d’en débattre afin de remettre les horloges à l’heure. Afin d’esquisser des projets d’avenir, il faut revenir à la théorie des causes et des effets. Pour construire une maison, il faut que ses fondations soient solides. Cela demande beaucoup de lucidité en ce qui concerne la politique. Nous avons un socle que nous ne pouvons pas tout simplement éradiqué, car il est essentiel pour ce que nous sommes : une nation fière de son passé, même s’il y a des zones d’ombre, qu’il s’agit d’analyser. Weiterlesen