Du point de vue politique, la Grèce, malgré une faillite annoncée depuis longtemps, marque des points. Un accord avec la Russie dans le domaine énergétique sera signé probablement d’ici peu. Cela ne peut pas plaire aux Européens, qui « veulent punir » Vladimir Poutine pour excès « d’appétit territorial ». Le rouble est en train de se rétablir, malgré le prix du pétole et les sanctions de l’UE. Alexis Tsipras a bien compris les avantages qu’il pouvait tirer de la situation. Sans aucun scrupule il est prêt à faire chanter ses partenaires et d’imposer ainsi plus de flexibilité en ce qui concerne le remboursement des dettes et les réformes à apporter dans le domaine budgétaire. Son attitude est déconcertante. Il donne l’impression d’être dans le camp des gagnants, malgré le marasme terrible où se trouve la Grèce. Il faut le faire ! Il a des nerfs plus solides que les cordes d’un piano. Nous sommes pour la plupart conscients qu’il nous mène par le bout du nez, qu’il fait des promesses qu’il n’a aucune intention de tenir et ceci avec le regard malicieux d’un petit garçon bien élevé, ne voulant brusquer personne. Contrairement à son impétueux ministre des finances Yanis Varoufakis, il évite toutes déclarations coups de poing et reste plutôt réservé. Une attitude habile, mettant à contribution la patience de ses interlocuteurs. Il serait temps que les grands ténors de la politique communautaire en prennent notes et changent peut-être de tactique. Il ne s’agit pas de modifier les grandes lignes politiques, mais de les appliquer différemment. Weiterlesen