Comme je l’ai écrit hier et aujourd’hui, l’Allemagne est en pleine crise. Elle vit un phénomène qu’elle n’a jamais connu depuis près de 70 ans, celle de la perspective d’un gouvernement minoritaire. Cela revient à dire que pour tous les projets de loi, il faut trouver des alliés momentanés, ce qui est une prouesse digne d’un équilibriste. Je ne vois pas très bien Madame Merkel marchander des voix, comme un négociant d’un bazar oriental, qui essaie de faire baisser le prix d’une marchandise. Cela ne correspond pas à son profil de protestante. Et comment faire quand on veut avoir le leadership avec la France de l’UE ? Pour moi il n’y a pas d’autres alternatives que d’envoyer à nouveau les électeurs aux urnes, avec tous les dangers que cela comportent. Ce soir j’ai envie d’envoyer Monsieur Lindner et son FDP au diable. Jamais, au grand jamais il n’aurait dû faire échouer les négociations. Cela démontre une incapacité complète du sens à donner à l’histoire. Et tout cela que pour porter aux nues son ego de jeune homme smart, qui veut faire la une des journaux en « emmerdant » les autres ! Je n’ai jamais été un inconditionnel de la Jamaïque, mais c’était le seul moyen de sortir le pays du marasme politique dans lequel il se trouve. Je viens de voir Madame Merkel à la télévision. Elle essayait de garder contenance malgré la pilule amère qu’on vient de lui faire avaler. Elle a réaffirmé qu’elle se représenterait en cas de dissolution du Bundestag. Mais elle serait aussi à disposition pour les autres tâches qui pourraient se présenter à elle. Mais pour l’instant on s’aventure dans des terres inconnues. Weiterlesen