Les sociaux-démocrates allemands n’ont pas la vie facile. Les contraintes gouvernementales les ont mis pour ainsi dire en quarantaine. Il est difficile de casser du sucre sur le dos de son adversaire, lorsqu’il se nomme Angela Merkel. Toutes critiques semblent couler dans le néant, car elle ne réagit pas. Impassible, elle laisse faire. Depuis longtemps elle a remarqué que le manque de réaction lui est bénéfique. Peut-être le seul moyen de paralyser son adversaire qu’est le SPD. Martin Schulz a critiqué son attitude qui d’après ses dires est peu démocratique, car elle ne laisse pas place au débat politique. Il a martelé sa frustration à ce sujet au début de son discours devant les délégués du congrès de son parti à Dortmund. Pendant près d’une heure vingt, il a énuméré ses thèses d’une manière convaincante. Son programme se base sur le respect. Sur celui par rapport aux plus démunis, qui dans une société gavée comme celle de la République fédérale, doivent retrouver leur dignité, par rapport aux femmes qui sont encore toujours soumises à la discrimination, sans oublier les retraités qui à ses yeux, doivent pouvoir s’assumer avec l’argent qu’ils perçoivent. C’est dans le cadre de la politique fiscale qu’un observateur peut se rendre compte, que le SPD vire de plus en plus à gauche. Ce sera le seul moyen de se démarquer par rapport à la chancelière. Sa priorité était de stabiliser les dépenses en faisant des économies. Dans un tel contexte il s’avère aujourd’hui que bien de ses mesures vont au détriment des plus nécessiteux, sans parler de la vétusté grandissante des infrastructures. Bien des écoles ne sont plus salubres, les ponts sur les autoroutes s’effritent. Sans parler des retards dans le domaine du numérique. Bien des régions n’ont pas le grand débit, comme il serait de mise pour éviter le déclin de la campagne. Weiterlesen