Djokhar Tsarnaev, l’auteur de l’attentat de Boston au printemps 2013, a été condamné à mort par un jury populaire. Il y a eu unanimité. Ce qui s’est passé justifie une peine lourde, mais je ne peux pas accepter le principe d’une exécution capitale. Ce jeune homme de 21 ans mériterait certes de passer le reste de sa vie en captivité, mais lui faire infliger une piqûre létale est un pas qu’aucun tribunal devrait imposer. Dans un tel verdict l’esprit de vengeance joue un rôle certain. Aussi les préjugés raciaux ou sociaux ne sont pas tout à fait étrangers à une décision qui devrait être prise dans un maximum de quiétude. L’histoire nous a démontré que la mort occasionnée par arrêté judiciaire se transforme souvent en un spectacle. Ceci pour intimider tous ceux qui pourraient commettre des actes délictueux. Une manière aussi d’imposer son pouvoir par la force. Une société civilisée ne peut pas agir ainsi. Je suis étonné que cela se soit passé à Boston, une ville libérale ayant une tradition intellectuelle. Nous nous trouvons pas au far west, loin de là. La peine capitale n’y est pas de mise. Weiterlesen