Le Conseil d’État a validé la décision du tribunal administratif de Nancy, prise le 7 décembre dernier, d’arrêter le maintient en vie d’une adolescente de 14 ans, qui est dans le coma. Elle est atteinte d’une maladie nerveuse incurable et d’après les médecins n’a aucune chance de retrouver un jour ses capacités de vie. Pour l’instant elle est nourrie artificiellement. Si on arrêtait les appareils, elle mourrait séance-tenante. Les parents s’opposent à ce qu’on mette ainsi un terme à la vie de leur fille. Ce qui pour moi était à première vue une évidence, ne l’est plus tellement aujourd’hui. J’ai une collègue et amie qui tourne depuis des années des documentaires concernant ce genre de cas, où il y a eu effectivement des patients, qu’on disait pratiquement mort, qui parfois après des années de soins, se sont réveillées et qui sont en mesure de vivre à peu près normalement. Les proches de ces personnes avaient vécu de tels pressions. Ce n’est que grâce à leur ténacité qu’ils ont été sauvés au grand dam de tous ceux qui voulaient dépecer la victime de ses organes sains, parfois pour faire un bon business. Dans le cas de Nancy, il est probable que les médecins agissent d’une manière juste, en tenant aussi compte de l’état corporel et mental en cas de réanimation. Loin de moi, de mettre en doute leur intégrité. Néanmoins je peux parfaitement comprendre l’avis des parents, qui s’en remettent actuellement à la justice européenne. L’hôpital a déclaré maintenir en vie cette patiente, jusqu’au jour, où la cour de Strasbourg aura rendu son verdict. D’après la loi, les médecins seraient habilité d’arrêter les appareils dès maintenant, mais ils ne le font pas, car ils ne veulent en aucun cas être pris comme responsables d’une mesure prise contre l’avis de la famille. Weiterlesen